AccueilVeille médiasLe 20h de TF1 transforme les Bédouins israéliens du Néguev en Palestiniens

Le 20h de TF1 transforme les Bédouins israéliens du Néguev en Palestiniens

Le sport rapproche les peuples. Cet adage a servi de trame à un reportage diffusé au 20h de TF1, journal le plus suivi en France avec 5 à 6 millions de téléspectateurs. Mais pour rapprocher des peuples, encore faut-il savoir de quels peuples on parle. Benoît Christal, auteur du reportage et chef du bureau Moyen-Orient de TF1, ne semble pas avoir les idées tout à fait claires là-dessus.

 

 

Le présentateur du journal Gilles Bouleau introduit ainsi le sujet, debout devant un arrière-plan qui annonce « Découverte – courses dans le désert » :

Dans le désert du Néguev, au sud d’Israël, des courses hippiques illégales mais tolérées rassemblent des jockeys israéliens et palestiniens.

Nous allons voir que les jockeys ne sont palestiniens que selon les critères de TF1.

Benoît Christal ouvre le reportage :

Nous sommes au sud d’Israël, sur des terres revendiquées par des tribus arabes

Les tribus arabes du Néguev ne peuvent désigner qu’une seule population : les Bédouins du Néguev, tribus traditionnellement nomades mais aujourd’hui largement sédentarisées.

La revendication des terres exprimée aurait mérité plus d’explications : il existe des conflits entre des Bédouins qui revendiquent la propriété privée de certaines terres et l’Etat d’Israël qui estime qu’il s’agit de terres publiques sur lesquels il exerce sa souveraineté ; mais la souveraineté d’Israël n’est pas remise en question, d’autant que les Bédouins possèdent la nationalité israélienne.

La nationalité de ceux qu’il conviendrait d’appeler des « Bédouins israéliens » est donc tue alors que l’on nous présente le jockey Doron comme un « Juif israélien ».

 

La palestinisation des Bédouins

La preuve que les « Palestiniens » du reportage sont des Bédouins est apportée par Doron, ainsi traduit :

Vous savez, les courses hippiques, ça n’existe pas en Israël. Seuls les Bédouins en organisent.

Mais TF1 tient à « palestiniser » les Bédouins en introduisant un second personnage :

Voici son principal concurrent : Salim est palestinien

Puis débute la course :

Très vite, l’Israélien prend la tête de la compétition

« L’Israélien » ? Les Bédouins d’Israël sont des Israéliens. Désigner uniquement les Juifs par le terme « Israéliens » fait passer l’Etat juif comme un Etat excluant ses minorités. Cela permet aussi de montrer une course fictive entre « Israéliens et Palestiniens. »

Doron gagne la course, salué par les amateurs « juifs et musulmans confondus » (voilà que l’on convoque la religion… mais tous sont israéliens).

Un Bédouin commente :

L’Israélien a gagné. Mais le propriétaire du cheval, lui, est arabe.

… et certainement israélien aussi.

 

Cap sur la « Palestine »

Après nous avoir emmenés dans le désert israélien pour montrer que, comme le dit un spectateur, « la paix est possible » (avec les Bédouins, elle existe depuis que l’Etat Israël a accédé à l’indépendance), le reportage équestre ouvre une deuxième séquence toujours centrée sur… les Palestiniens.

Près d’un millier de familles palestiniennes élèvent des chevaux dans les territoires occupés et à Jérusalem.

Laissons de côté la référence aux territoires « occupés ». Le reportage présente Rami, qui « a grandi dans un camp de réfugiés palestiniens ». On est loin de l’univers des Bédouins, et qu’importe pour les téléspectateurs qui ne verront sans doute pas la différence entre tous ces Arabes. Rami est un Arabe dont la famille a un statut de réfugiés unique au monde, transmis de génération en génération depuis 70 ans puisque l’ONU ne possède qu’une seule agence dédiée aux réfugiés d’un conflit particulier : l’UNWRA, qui fait en sorte que les descendants des Arabes déplacés en 1948 lors de la guerre déclenchée par les pays arabes contre Israël (qui provoqua aussi l’expulsion des Juifs des pays arabes) restent à jamais des réfugiés – dans l’espoir de les réimplanter un jour en Israël et de supplanter les Juifs.

Pour moi, dit Rami, c’est une autre forme de résistance. Je ne me bats plus avec des pierres, mais avec le sport et l’éducation.

Résistance ? Pierres ? Pas sûr que ce que Rami souhaite soit vraiment la paix, derrière la belle histoire des chevaux. Résistance, c’est le terme valeureux que ceux qui veulent détruire Israël se donnent pour valoriser leur projet. Le Hamas, par exemple, dont le nom est l’acronyme de « Mouvement de la résistance islamique. »

Rami enchaîne avec le message clé du reportage :

J’espère que je pourrai un jour porter le drapeau palestinien lors d’une compétition à l’étranger. Ce serait ma plus belle récompense.

 

Le message derrière l’alibi du sport

Il n’est pas question ici d’équitation ou de paix. Il est question de promouvoir la « cause palestinienne » et pour cela, tous les moyens sont bons. Même la transformation des citoyens israéliens bédouins du Néguev en « Palestiniens ».

Plusieurs millions de téléspectateurs qui suivent TF1 pensent qu’ils ont vu un joli reportage sur la paix par le sport. En réalité, les pistes y ont été savamment brouillées pour faire passer un message, celui de la « solution à deux Etats » que la France et l’Europe continuent à appeler de leurs vœux contre vents et marées, et malgré l’incessante incitation à la haine et le terrorisme palestiniens.

Quitte pour cela à suggérer d’inclure le Néguev israélien (« revendiqué » par les tribus arabes « palestiniennes » du reportage) dans l’Etat palestinien – en attendant le reste d’Israël ?

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Derniers commentaires
  • Il semblerait que tout le monde des médias soit anti-israel cachant sournoisement un antisémitisme virulent…quel est le bénéfice retiré de cette posture ?? aucun c’est sur, hormis la haine d’Israel et donc des juifs.
    Que faire ??? dénoncer et dénoncer encore, et surtout SOLIDARITE TOTALE, quel que soit le parti gouvernemental israelien.
    2017 sera sans doute une grande année avec la disparition d’obama et de hollande. que leur noms soient maudits à jamais.

  • Yasser Arafat né en Egypte, ayant fait ses études en Egypte, s’est brutalement transformé en pauvre réfugié palestinien et est resté un pauvre réfugié palestinien même après avoir détourné des centaines de millions de dollars gracieusement offerts par la communauté internationale en laissant son peuple crever de faim.
    Sa veuve, une autre pauvre réfugiée palestinienne, bénéficie d’une pension de 200.000 dollars par mois.
    La vie est dure

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