AccueilVeille médiasAhed Tamimi définit « l’occupation » : Jaffa, Haïfa et Saint-Jean d’Acre…

Ahed Tamimi définit « l’occupation » : Jaffa, Haïfa et Saint-Jean d’Acre…

La chaîne publique France 24 a donné la parole à Ahed Tamimi, l’activiste palestinienne en tournée en France à l’initiative de ses amis d’extrême gauche. Elle y a candidement confirmé son but, que feignent de ne pas voir ses supporters : la destruction de l’Etat d’Israël.

 

Pour les médias, Ahed Tamimi est la figure de la « lutte contre l’occupation ». Une noble cause qui viserait à stopper la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée pour y établir un Etat palestinien vivant en paix aux côtés d’Israël – la fameuse solution à deux Etats.

 

L’un des nombreux titres de la presse faisant l’éloge de la « lutte contre l’occupation » d’Ahed Tamimi

 

Ils vont avoir de plus en plus de mal à nous faire croire cela après l’interview donnée par l’activiste à France 24 , justement sous le titre Ahed Tamimi : Tout Palestinien résiste à l’occupation dès sa naissance.

 

 

A 2 :50, Ahed Tamimi avoue tout :

 

Ces soldats [NDLR israéliens] sont des soldats de l’occupation qui ont occupé notre pays : Jaffa, Haïfa et Saint-Jean d’Acre.

 

Ahed Tamimi vient de révéler le grand secret de la cause palestinienne, celui que médias et diplomates occidentaux cachent : quand les Palestiniens parlent « d’occupation », ils ne se limitent pas à la Cisjordanie.

Jaffa, Haïfa et Saint-Jean d’Acre sont trois villes israéliennes bordant la Méditerranée, bien à l’intérieur des frontières internationalement reconnues d’Israël. Les considérer comme occupées revient à vouloir détruire l’Etat juif.

 

Nabi Saleh, à l’intérieur de ce que journalistes et diplomates européens désignent comme la « Cisjordanie occupée » (la Judée-Samarie – rayures rouges); Jaffa, Haïfa et Saint-Jean d’Acre, en territoire israélien qu’Ahed Tamimi considère comme « occupé ». Peut-on être plus clair sur ses motivations ?

 

Ahed Tamimi en se démarque pas du discours palestinien dominant. Le Fatah, mouvement de Mahmoud Abbas qui prône la solution à deux Etats à l’attention du public occidental, garde une carte intégrale d’Israël comme objectif à prendre par les armes sur son emblème. De même pour d’autres factions palestiniennes qui bénéficient largement des mêmes soutiens politiques qu’Ahed Tamimi en Europe, comme le FPLP…

 

Emblèmes du Fatah et du FPLP

 

Cette position d’Ahed Tamimi ne surprendra pas ceux qui suivent son parcours et qui connaissent la violence anti-juive féroce qui anime sa famille, composée de plusieurs assassins de Juifs (des faits déjà rappelés par InfoEquitable dans un article-référence à diffuser au plus grand nombre pour dissiper le mythe de l’adolescente pacifique).

Le jour même où Ahed Tamimi faisait cette déclaration à la télévision française, l’ambassadrice de France en Israël, Hélène Le Gal, déclarait : « Le sionisme est le droit du peuple juif à avoir un Etat ; refuser au peuple juif ce droit, c’est être antisémite ».

 

 

Dans « sionisme » il y a « Sion », l’un des noms bibliques de Jérusalem et par extension de la terre d’Israël. A cette aune, considérer que le peuple juif occupe de manière illégitime Jaffa (aujourd’hui un quartier de Tel Aviv), Haïfa et Saint-Jean d’Acre, situés sur cette terre, est une déclaration antisémite.

Cela n’a pas empêché le service public de prêter son antenne à ce discours, avec le présentateur Taoufik Mjaied qui est allé très loin dans la flagornerie en appelant Ahed Tamimi « la Gandhi des Arabes » (à 10 :30 dans l’interview) et soutenant qu’elle appelait à une « résistance pacifique ».

Ce à quoi l’apprentie-Gandhi a répondu appeler « à la résistance populaire, sous toutes ses formes ; une résistance dans laquelle le peuple est libre de choisir ses formes de résistance contre cette occupation (NDLR, donc contre tous les habitants d’Israël). (…) Certains peuvent choisir la poésie ; d’autres, par une gifle ; d’autres, par le jet de pierres ; d’autres encore, par le dessin. Je respecte toutes ces formes de résistance. »

Ce type de « pacifisme violent » est cohérent avec les autres discours d’Ahed Tamimi et de sa famille, dont celui qui lui a valu une peine alourdie après les coups donnés aux soldats, dans lequel en plus des jets de pierres elle appelait à mener des attaques au couteau et des attentats-suicides à la bombe contre les Israéliens.

Quel journaliste peut prétendre aujourd’hui ignorer la haine antisémite qui anime Ahed Tamimi et ses soutiens ? Est-ce la vocation du service public de diffuser ce genre d’appels à la haine ?

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Image : capture d’écran France 24

Derniers commentaires
  • C’est une honte pour la France de recevoir cette fille mais cela ne m’étonne pas, il reste à la France des relents de nazisme de 39-44 envers les juifs ????

  • Pour les Palestiniens qui confondent terrorisme et résistance, ce rappel :

    François Maspero :

    « Je pense à la lettre ouverte que le seul rescapé du ghetto de Varsovie, Marek Edelman, a écrite aux Palestiniens et où il leur disait que, comme eux, il avait menée une lutte de partisans, plus désespérée encore que la leur, mais que jamais cette lutte ne s’était attaquée aveuglement à des civils ».

    Extrait d’un livre rassemblant ses articles, celui-ci publié dans Le Monde.

  • La France officielle, celle du quai d’Orsay, de la diplomatie à particule et des patrons du CAC 40 qui font la pluie et les élections dans cette « république » si particulière est dans le même camp que « L’humanité », le PCF et l’extrême gauche, l’antisinionisme des uns se mariant fort bien avec la jalousie des autres et la hargne de ceux qui se font souffler les marchés par les industriels israéliens.

  • Toutes ces contradictions, le Français moyen s’en fiche. Il continuera à s’indigner sur les « tueries de manifestants pacifiques de Gaza », et à hausser les épaules quand on lui parle d’attentat en Israël.
    On l’a éduqué comme ça : pouvoir, médias, populistes et mosquées.
    Et ça se developpe. Croyez-vous qu’il bondisse après une attaque au couteau quelque part en Europe ? Ben non, puisqu’il s’agit de « déséquilibrés » !
    Alors éduqué comme il est, ce bon Français moyen, pas raciste vraiment, pas justicier et pas trop politisé, pas trop bête mais pas impliqué, et noyé sous un tas d’autres infos et des tas d’autres problèmes, apprend à ne pas voir ni entendre et se laisser mâcher la comprenette par de soi-disants journaleux qui lui livrent leur propagande « prête à consommer ».
    Le grand combat d’Israel est celui de renverser ce courrant. Sacre boulot.

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