Bashar Taleb, photographe de l’AFP, est le fils d’un cadre et ancien « combattant » du FPLP. InfoEquitable révèle qu’il lui a rendu hommage, en écharpe du mouvement, lors d’une cérémonie officielle aux côtés du leader de Hamas, Ismaïl Haniyeh.
Début mai 2025, quatre photographes travaillant pour l’Agence France-Presse (AFP) ont été sélectionnés parmi les finalistes des prix Pulitzer.
Certains de ces photographes avaient déjà été primés lors d’un autre concours, le Pictures Of the Year International (POY).
Parmi eux, Bashar Taleb, qui prend depuis 2010 des photos de Gaza pour le compte de l’AFP.

En 2017, le photographe est affecté par la mort de son père.
Il publie alors cette invitation pour une cérémonie publique en l’honneur de ce dernier.

Au dessus à droite du portrait du défunt père, on remarque un petit symbole : le logo rouge du Front populaire de libération de la Palestine, le FPLP, mouvement classé terroriste par de nombreux pays dont la France.
C’est que, comme l’indique le faire-part, le regretté Ahmed Talib « Abu Faras » était un « combattant ». L’homme, qui rejoindra le FPLP « dès l’école », fera un an de prison en Israël dès 1969, sera de nouveau emprisonné, puis sera libéré en 1985 lors d’un échange mené par Shimon Peres qui verra la libération de 1150 prisonniers palestiniens (dont le Cheikh Yassin, futur fondateur du Hamas) contre trois prisonniers israéliens capturés justement par le FPLP lors de la guerre du Liban. Il aura passé une quinzaine d’années en prison et finira sa carrière jusqu’à sa retraite officiellement comme… instructeur de menuiserie auprès de l’UNRWA.
Nous ne connaissons pas tous les détails de son parcours au sein du FPLP, mais une chose est sûre, ce n’était pas n’importe qui. Qu’on en juge par sa cérémonie d’hommages.

Son fils Bashar, à cette époque déjà collaborateur de l’AFP, était ceint de l’écharpe du FPLP largement portée dans l’assistance (il est le premier à partir de la gauche sur la photo suivante, devant un poster à l’effigie de son père et orné du logo du FPLP).

Et parmi les dignitaires présents, il en est un que l’on ne peut rater, au centre de la photo (sixième à partir de la gauche, le premier étant Bashar Taleb) :

Ismaïl Haniyeh, le chef du bureau politique du Hamas et l’un des cerveaux du 7 octobre, éliminé depuis par Israël lors d’une opération à Téhéran !
A cette occasion, Haniyeh « a prononcé un discours dans lequel il a énuméré les mérites de feu Abou Firas, soulignant qu’il avait une longue histoire dans la lutte palestinienne. »

Avec de tels liens politiques, il serait étonnant que le journaliste de l’agence française exprime beaucoup d’admiration pour les Juifs. En témoigne ce post qu’il a relayé en souvenir de Saddam Hussein, dans lequel le dictateur irakien était loué pour avoir bombardé Tel Aviv et terrorisé les Juifs « faits comme des rats dans des abris »…

Ces penchants radicaux n’ont pas l’air d’avoir nui aux relations entre la famille Taleb et les journalistes français de l’AFP, puisqu’il arrivait au père, officiel du FPLP, d’accompagner son fils et ses collègues :
« Feu Abu Firas est marié à la sœur d’un ami très cher, Tahsin Taleb, et a des enfants. Firas et le journaliste Bashar m’ont rendu visite avec un journaliste français pour faire un reportage sur moi le jour où la tour où je vis a été détruite avec une délégation de journalistes de l’AFP, Misra, Mohammed, Rana et Yafa. », écrit l’auteur de son hommage funèbre.
La souffrance mise en scène ?
Tout au long de la guerre qui a débuté le 7 octobre 2023, l’AFP publie des dépêches dont Bashar Taleb est l’un des illustrateurs les plus fréquents.
Ces derniers temps, on a vu Bashar Taleb sur le front pour rapporter des images de ces scènes de soupe populaire et d’enfants affaiblis que les médias diffusent quotidiennement pour accréditer l’idée d’une famine. Avec pour résultat selon nous de diaboliser Israël.
Ces images se ressemblent toutes. Dans les scènes de distribution de nourriture, on voit systématiquement des casseroles vides et clinquantes qui font un parfait symbole pour des photos percutantes, à tel point que l’on peut se demander si tout cela n’est pas coordonné dans le but d’avoir un impact médiatique. Jamais les personnes qui tendent ces récipients ne sont émaciées.
Quant aux photos d’enfants rachitiques, ils ont presque toujours un adulte bien portant à leur côté et il n’existe pas de photos d’adultes ou de groupes de personnes affamés comme on a pu le voir dans de véritables famines : il a été démontré que des enfants malades étaient choisis et instrumentalisés.

L’AFP a très officiellement publié sur son site un compte-rendu du travail effectué par Bashar Taleb avec John Wessels, chef de la photo AFP pour Israël et les Territoires palestiniens.

L’AFP écrit que « Les photographes de l’AFP sont sur le terrain, en première ligne, dès le début. Ils ont été parmi les premiers témoins indépendants des atrocités commises dans le sud d’Israël. Ils ont également suivi, pas à pas, le récit déchirant des otages retenus à Gaza. ».
Revenons un instant aux quatre photographes AFP finalistes des prix Pulitzer. Aux côtés de Bashar Taleb se trouvaient Mahmud Hams et Omar Al-Qattaa – ce dernier prônant ouvertement le terrorisme contre les Juifs et ayant autrefois été récompensé directement par Ismaïl Haniyeh pour son travail.
Et le quatrième nominé ? Saïd Khatib qui, le 7 octobre 2023, a traversé la frontière au même moment que les terroristes qu’il a donc accompagnés (en prenant ses photos depuis le no man’s land, s’est défendue l’AFP…). C’est ce qui s’appelle être en première ligne !


Quant aux otages, les photographes de l’agence en ont surtout montré les « cérémonies » de libérations orchestrées par le Hamas.
Le but du projet photographique mis en avant par l’AFP est de « photographier des familles, des mères, des pères devant (ces) ruines ».
Autrement dit, plutôt que de témoigner de scènes spontanées, ce que Bashar Taleb réalise avec le plein soutien de l’AFP semble fortement tenir de mises en scène que n’auraient pas renié d’autres régimes autoritaires que le Hamas pour faire avancer leur cause.
Comme cet homme installé dans une position qui n’a rien de naturelle avec ses affaires devant un tas de gravats.

L’AFP rappelle encore dans cet article le souvenir du père de Bashar Taleb :
« Bashar Taleb est photographe depuis 14 ans. Il est à la fois collaborateur de l’AFP et résident de Gaza, victime de la guerre. « J’ai 35 ans. Je me suis fiancé pendant la guerre, lors de mon transfert vers la ville de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza. » Bashar perd son père et se retrouve responsable de huit personnes. Après un déplacement périlleux, il retourne chez lui et découvre un quartier méconnaissable. »
Aucune évocation des liens de ce père avec le FPLP !
Que disent les règles de l’AFP quant à l’indépendance des sources ?
Compte tenu des liens militants affichés par ce journaliste, une question se pose : quand l’AFP se base à peu près quotidiennement sur des photos de Bashar Taleb pour informer le public sur Gaza, quelle confiance le public peut-il lui accorder ?
La charte de l’AFP stipule que « L’Agence France-Presse est indépendante et libre de toute influence politique, commerciale ou idéologique, comme le garantit son statut ».
L’AFP s’est aussi équipée, le 31 juillet dernier, d’un nouveau document qui affiche une volonté d’être attentive aux sources et une sensibilité aux remarques des observateurs qui, comme nous, veillent à demander une information impartiale.
Ce texte, « AFP – 20 principes concernant les sources », accorde en effet une attention toute particulière au conflit israélo-palestinien auquel une mention à part est réservée : « Nous devons veiller particulièrement à éviter tout ce qui pourrait donner le sentiment d’une partialité dans le conflit israélo-palestinien, dans le cadre duquel notre couverture est scrutée de près au quotidien ».
L’agence y énonce aussi le principe selon lequel « Un journaliste AFP texte, photo ou vidéo qui a été témoin d’un événement est une source de première main ajoutant de la crédibilité à l’information. »
Voilà d’excellents principes. Mais alors, quand un journaliste semble avoir une relation étroite avec une faction terroriste, qu’en est-il de sa crédibilité comme source ?
Est-il raisonnable, après le 7 octobre, que l’AFP emploie le fils d’un dignitaire du FPLP, connaissance personnelle des leaders du Hamas, et lui-même visiblement imprégné de ces idéologies de haine contre Israël et les Juifs ?
L’AFP, que nous avons contactée avant la publication de cet article, n’a pas apporté de commentaires à ce jour.
(sources : https://hskalla.wordpress.com/2017/03/06/رحم-الله-المناضل-الكبير-الأسير-المحرر/ et https://hadfnews.ps/post/27650/الشعبية-بغزة-تنظم-حفل-تأبين-لرفيقها-الراحل-أبو-فراس-طالب; photos Facebook profil public Bashar Taleb)
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