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Les amis de Salah Hamouri s’acharnent à mentir pour mieux le blanchir

Le Monde, Amnesty International et la Ligue des droits de l’Homme diffusent des informations tronquées visant à faire passer le militant du FPLP accusé de terrorisme pour un prisonnier politique persécuté. 

 

Alors que la justice israélienne vient de prolonger pour une nouvelle période de quatre mois la détention de Salah Hamouri, Le Monde a publié le 2 mars un article prenant la défense du militant palestinien accusé d’être l’un des dirigeants « d’une organisation terroriste opérant à Jérusalem, en Judée et en Samarie ».

 

 

L’article est cette fois signé par Claire Bastier, une journaliste pigiste installée à Jérusalem (qui s’était jusqu’à présent surtout distinguée par des chroniques culinaires).

 

 

Est-ce pour cette raison que la journaliste semble s’être contentée d’appliquer la même recette que celle du chef du service international du Monde, Christophe Ayad ? On retrouve dans le papier de Mme Bastier les même ingrédients frelatés que Christophe Ayad avait lui même utilisés en décembre dernier dans son édito sur France Inter à la gloire de Salah Hamouri, qu’InfoEquitable avait déjà épinglés.

 

Christophe Ayad, chef du service international du Monde

 

Même si à l’arrivée, l’article s’avère foncièrement malhonnête, la pigiste du Monde ne pourra que recevoir les félicitations de son supérieur hiérarchique pour avoir fidèlement recopié les formules biaisées qu’il avait lui-même employées.

 

Les quatre fautes journalistiques de la journaliste du Monde

1) Première énormité : Claire Bastier écrit que le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), dont Salah Hamouri est suspecté d’être un dirigeant, est « un groupuscule palestinien d’extrême gauche considéré par Israël comme une organisation terroriste ».

La formule est un copier/coller de celle utilisée par Christophe Ayad, à croire qu’il s’agit au Monde d’une expression consacrée. Cette présentation procède du mensonge par omission.

Israël n’est pas le seul pays, loin de là, à « considérer » le FPLP comme une organisation terroriste. Cette organisation figure en effet sur les listes officielles des organisations terroristes établies par  l’Union Européenne, les USA et le Canada. Le FPLP a perpétré depuis des décennies de nombreux attentats sanglants visant des civils. Pour mémoire, l’attaque d’une synagogue de Jérusalem en novembre 2014, lors de laquelle quatre fidèles ont été assassinés, a été officiellement revendiquée par le FPLP.

 

L’emblème du FPLP. Objectif : conquérir (la flèche) l’ensemble du territoire (la carte) de l’ancienne Palestine mandataire britannique – Israël compris.

 

2) Deuxième mensonge par omission opéré par la pigiste du Monde : elle passe sous silence le fait que Salah Hamouri n’a pas été seulement condamné dans le passé pour son appartenance au FPLP, mais aussi pour sa participation à une tentative d’assassinat du Grand rabbin d’Israël, Ovadia Yossef.

Pourquoi cet oubli ? Est-ce parce qu’on estime au Monde qu’il faut préserver le lecteur de cette information gênante ?  Elle écorne, il est vrai, l’image romantique de la « résistance » palestinienne. Elle en dit beaucoup – manifestement trop pour le « Monde » – sur la haine des Juifs que les Palestiniens entretiennent au sein de leur population. Pour lutter contre les sionistes, quoi de mieux que de tuer un rabbin ?

3) Troisième inexactitude (ça commence à faire beaucoup, en un seul article), Claire Bastier affirme que Salah Hamouri « a toujours clamé son innocence ».

Cette asssertion est tout d’abord contradictoire avec ce que la journaliste indique elle-même au paragraphe précédent, à savoir que Salah Hamouri a accepté de plaider coupable lors de son procès. Mais bon… Passons.

A InfoEquitable, nous avons cherché des sources directes ou des articles de presse dans lesquels Salah Hamouri indiquerait qu’il est innocent des faits dont les Israéliens l’accusent. Nous n’en avons pas trouvé.

Seuls des propos rapportés et des sources indirectes font état des protestations d’innocence de M. Hamouri. Voilà comment se fabriquent les « fake-news ». On laisse dire que Salah Hamouri a dit qu’il est innocent. L’info ne repose sur aucune source sérieuse. Elle est propagée par des militants et des ONG partisanes (comme Amnesty International, voir ci-dessous). Puis elle est reprise sans plus de vérifications par des journaux – paraît-il sérieux – comme Le Monde.

En cherchant bien, nous sommes en revanche tombés sur l’interview qu’il a donnée à l’hebdomadaire Le Point le 20 décembre 2011, peu après sa libération, dans laquelle il esquive la question relative à sa participation à la tentative d’assassinat du rabbin Ovadia Yossef.

C’eût été pourtant une occasion idéale de « clamer son innocence » dans les colonnes d’un grand hebdomadaire français. Il ne l’a pas fait.

4) Dernière entorse aux principes les plus élémentaires de l’honnêteté journalistique. L’article ne donne pas une fois la parole aux Israéliens. C’est d’ailleurs devenu une habitude chez certains journalistes. Pourquoi se donner la peine d’appeler un porte-parole officiel du gouvernement israélien ? Pourquoi donner la possibilité à ceux que l’on met en cause d’expliquer leur point de vue ? Ah bien sûr, c’est risqué : le lecteur risquerait de nuancer sa vision des choses. Il pourrait finir par comprendre que la réalité n’est pas aussi manichéenne que la « bonne parole » du Monde le laisse entendre. Et puis, Mme Bastier habite Jérusalem, une ville bizarre sans téléphone ni internet. Elle ne doit pas savoir où joindre ces interlocuteurs dont la présence est à ce point illégitime qu’ils n’auront sans doute rien à lui dire.

A InfoEquitable, nous souhaitons donner la parole à Claire Bastier. Nous lirons avec intérêt et nous publierons intégralement les réponses qu’elle souhaitera apporter à notre article qui la met en cause. 

 

Amnesty International et la LDH participent à la campagne mensongère en faveur de Salah Hamouri

Les mensonges et les non-dits qui truffent l’article du Monde ne sont pas à mettre sur le compte des seules insuffisances d’une journaliste « pigiste » qui aurait mal fait son travail. Celle-ci n’a fait que reprendre, consciemment ou non, les mots d’ordre, les éléments de langage et autres formules biaisées élaborés par différents relais d’opinion.

A cet égard, InfoEquitable tient à signaler le dernier communiqué d’Amnesty International.

 

 

Depuis des décennies, Amnesty International jouit d’une aura à nulle autre pareil. Elle se présente volontiers comme une organisation internationale de défense des « prisonniers politiques » et des droits de l’homme. Elle n’aurait d’autre valeurs que la démocratie et la liberté d’expression.

Il n’en est rien.

En ce qui concerne le dossier israélo-palestinien, Amnesty International se manifeste depuis des années par des prises de position anti-israéliennes aussi systématiques que caricaturales. Dans le même temps, elle fait preuve d’une complaisance à peine dissimulée vis-à-vis de la propagande palestinienne et de ses incitations à la haine et à la violence.

Ce dernier communiqué d’Amnesty International ne faillit pas à la règle.

L’ONG présente Salah Hamouri comme un inoffensif militant d’une association humanitaire palestinienne.

Suit un « contexte » (destiné sans doute aux journalistes qui ont besoin de matière pour écrire leur article) étrangement silencieux sur les états de services de l’ancien taulard et sur les raisons qui l’ont amené à passer plusieurs années dans les prisons israéliennes.

 

 

Rien sur les liens de Salah Hamouri avec le FPLP.

Rien sur la tentative d’assassinat du Grand rabbin d’Israël.

Rien sur les aveux de Salah Hamouri.

Pour en savoir plus, certains voudront consulter le communiqué de la Ligue des droits de l’Homme (LDH).

 

 

C’est une joli enseigne, la « Ligue des droits de L’Homme ». Comme elle a été créée sous l’affaire Dreyfus (ce qu’elle se plaît à rappeler), beaucoup de gens sont convaincus qu’elle ne rassemble que des braves gens et des philanthropes.

Passée sous le giron du Parti communiste Français depuis des lustres, la LDH est devenue aujourd’hui une organisation d’extrême gauche très impliquée dans les campagnes anti-israéliennes.

Ce dernier communiqué, consacré à Salah Hamouri, n’échappe pas à la règle.

 

 

Un communiqué d’une rare vacuité. Le lecteur attentif n’en retirera aucune information mais l’impression diffuse que « l’avocat franco-palestinien » Salah Hamouri est victime d’un arbitraire aveugle, d’une « injustice la plus absolue » qui est celle des Israéliens.

Le communiqué de la Ligue des droits de l’Homme a été publié le 27 février.

Le communiqué d’Amnesty International arrive de manière quasi concomitante, le 28 février.

L’article du Monde, qui reprend les grandes lignes de cette campagne et ses éléments de langage, a été publié quelques jours plus tard, le 2 mars.

Voilà comment se concoctent les campagnes d’opinion.

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Auteur : InfoEquitable. Si vous souhaitez reproduire cet article, merci de demander ici une autorisation écrite préalable.

Derniers commentaires
  • Quelle tête d’abruti ce Salah Hamouri, il ne manque plus que François cluzet le grand fan de Hamouri.

  • Si ce n’ était pas aussi tragique ces fausses informations, je rigole en pensant au surnom dont je l’affublais il y a déjà des années sur les bogs juifs et « sionistes » : Salah Hamourir De Ryre (vieille noblesse clownesque palestinienne).

  • Le motif de l’inculpation est connu depuis le 12 Septembre 2017, et je l’indique volontiers ici à Mme Claire Bastier et M. Christophe Ayad du Monde, qui avaient sûrement moins de moyens que moi pour trouver cette information, à Amnesty International et à la LDH :

    « Après sa libération de prison, il est retourné travailler au sein de l’organisation terroriste du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) et, malgré les avertissements qu’il a reçus des forces de sécurité, Hamouri a continué à opérer dans le cadre de l’organisation » explique le Shin Bet par courrier électronique, via le service de presse du Premier ministre. « À la lumière de cela, il a été arrêté ».

    Lire « Le Shin Bet avait mis en garde Salah Hamouri avant de l’arrêter »
    https://fr.timesofisrael.com/le-shin-bet-avait-mis-en-garde-salah-hamouri-avant-de-larreter/

    • Salut Amigo

      Ayad est un nom arabe assez répandu au Liban, Syrie, Jordanie, « Palestine ».

      M. Ayad est un anti-syrien de l’espèce enragée, je crois même que la vindicte anti-syrienne est sa principale occupation. Je ne sais pas si cela est dû à ses origines, mais il exhale en tout cas une haine assez typique de certains milieux libanais chrétiens.

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