Edito
La virulente campagne de protestations orchestrée par les Palestiniens après la venue d’Itamar Ben Gvir vise à interdire aux Juifs l’accès au lieu saint.
La visite d’Itamar Ben Gvir, le nouveau ministre israélien de la Sécurité nationale, sur le mont du Temple le mardi 3 janvier à Jérusalem, a suscité une tempête de réactions qui témoignent de l’irrédentisme palestinien et de la persistance des sentiments anti-israéliens dans l’arène médiatique et diplomatique.
L’événement s’est pourtant déroulé dans le calme et sans incidents. Itamar Ben Gvir n’est ni le premier Juif, ni la première personnalité politique israélienne à se rendre sur le lieu saint. Le nouvel allié de Benyamin Netanyahu était légitime à venir pacifiquement affirmer le droit des Juifs à accéder au mont du Temple dans le cadre du statu quo en vigueur.
La venue de M. Ben Gvir s’est déroulée dans le strict respect de ce statu quo, aux heures autorisées et sans se livrer à la moindre démonstration qui aurait pu être interprétée comme un acte de « prière juive ».
Les protestations de l’Autorité palestinienne et du Hamas, qualifiant la visite de « provocation» et même de « crime » n’auraient dû normalement susciter qu’un haussement d’épaules et n’être interprétés que comme une banale surenchère.
Or, ces cris d’orfraie ont manifestement trouvé un écho très favorable, ont été repris et amplifiés par les traditionnels relais de la propagande palestinienne, ici en France et un peu partout dans les démocraties occidentales.
Jamais en retard d’une diffamation anti-israélienne, le journal Le Monde a accusé Itamar Ben Gvir – qualifié de « suprémaciste juif » – de « jouer les incendiaires sur l’esplanade des Mosquées ».
Qu’on ne s’y trompe pas ; l’invention de cette nouvelle expression malveillante pointant un doigt accusateur vers les « suprémacistes juifs » suinte la détestation d’Israël.
Son utilisation – très en vogue actuellement dans une certaine presse française – vise à insinuer qu’Israël est raciste dans ses fondements et que le principe d’un Etat pour les Juifs peut légitimement être remis en cause.
Le Quai d’Orsay a repris à son tour ces accusations, exprimant sa « préoccupation » après la visite du ministre israélien « sur l’Esplanade des Mosquées » (à noter que le Quai d’Orsay semble ignorer que les Israéliens désignent le lieu sous l’appellation de mont du Temple). Dans son communiqué, le ministère français des Affaires étrangères a pareillement formulé son inquiétude sur la préservation du « statu quo historique sur les Lieux saints à Jérusalem ».
C’est dans ce climat que les Palestiniens ont obtenu en fin de semaine une réunion en urgence du Conseil de Sécurité de l’ONU au cours de laquelle Gilad Erdan, l’ambassadeur israélien aux Nations unies, a souligné le caractère « absurde » des accusations formulées contre Israël.
Comme l’a rappelé Gilad Erdan, chaque Juif a le droit de se rendre sur le mont du Temple. « Prétendre qu’une visite brève et totalement légitime doive déclencher une session d’urgence du Conseil de Sécurité est pathétique », a souligné le diplomate israélien.
Qu’on ne s’y trompe pas. Derrière cette campagne, c’est bien la volonté des Palestiniens de modifier le statu quo sur le mont du Temple – en leur faveur et au détriment d’Israël – qui se profile.
L’Autorité palestinienne, tout comme le Hamas et le Djihad islamique, veut y interdire la venue des Juifs ou tout au moins assurer la police du lieu avec le pouvoir exclusif de déterminer quel Juif a le droit d’y pénétrer et quel Juif en est privé.
Depuis des années déjà , les Palestiniens ont transformé le mont du Temple en champ de bataille. Les mosquées sont utilisées comme arsenaux pour entreposer des pierres, des armes et des explosifs destinés à attaquer les visiteurs juifs et les forces de l’ordre.
Depuis des années et en de nombreuses occasions, les Palestiniens ont joué la carte de l’intimidation, de l’incitation à la haine religieuse et de la violence pour contester toute légitimité juive à Jérusalem.
N’en déplaise au Quai d’Orsay, les incendiaires qui aujourd’hui mettent en péril le fragile statu quo sur les lieux saints sont ceux qui – à Gaza, comme à Ramallah ou à Jénine – n’ont pas renoncé à faire la guerre à Israël.
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Dr Amos Zot / 8 janvier 2023
Je suis Juif laïc (dans l’acception non- croyant) et ne vois pas en quoi la modification du statu quo serait de l’intégrisme. Si les Musulmans peuvent prier sur ce qu’ils considèrent comme le troisième lieu saint de l’Islam, pourquoi ne pas laisser ,dans la capitale de l’Etat juif, prier les Juifs sur le Mont du Temple à savoir le lieu le plus saint du judaïsme.
L’ONU organise une réunion spéciale pour la présence d’un ministre juif sur le Mont du Temple; visite qui ne remet même pas pas en cause le statu quo mais n’organise pas une réunion pour juger l’Autorité palestinienne qui octroie des primes pour tout acte de terrorisme en Israël contre des Juifs ; sans parler de la Charte du Hamas qui vise la destruction d’Israël.
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