Une équipe de médecins a sauvé un patient atteint du syndrome de Lutz-Lewandowsky, une maladie rare qui lui avait gâché la vie pendant 10 ans en recouvrant ses mains d’excroissances. Les médecins étaient israéliens, le patient gazaoui, mais après tout cette belle histoire aurait pu se dérouler n’importe où et s’apparente à un fait divers. Les médecins n’ont fait que leur devoir…
Oui mais voilà : ce genre de « guérison miraculeuse » intéresse normalement la presse. Lorsqu’une petite fille du Bengladesh née avec trois jambes a été sauvée par des chirurgiens à Melbourne, l’Agence France-Presse avait interviewé le chef de la chirurgie pédiatrique de l’hôpital australien. Ouest-France, Le Parisien ou 20 minutes avaient repris la nouvelle.
Or, l’histoire de Mohammed Taluli, le patient gazaoui soigné à l’hôpital Hadassah de Jérusalem, ne sort aujourd’hui en français que dans la presse spécialisée : juive ou israélienne, ou médicale.
En Grande-Bretagne, le Daily Mail, The Independent et The Sun ont traité le sujet.
On retrouve également l’information dans les médias d’autres pays, l’Autriche ou le Brésil par exemple.
Et en France ?
Périodiquement, des reportages font état de la difficile situation des malades de Gaza. Ils insistent souvent sur la difficulté à obtenir des permis pour se faire soigner dans les pays voisins. L’équité voudrait que lorsqu’un nouvelle montre que la coopération régionale fonctionne, comme dans le cas présent où le malade a pu sortir de Gaza grâce à une coordination entre l’Autorité palestinienne et Israël, l’information soit diffusée. Le cas n’a d’ailleurs rien d’exceptionnel sur ce plan, puisque, selon le COGAT chargé de cette coordination du côté israélien, plusieurs centaines de Palestiniens entrent en Israël chaque jour pour se faire soigner.
Mais pour l’heure, aucun média grand public français ne parle de cette nouvelle.
Est-ce que cela tient au fait que cette rarissime opération n’est pas une véritable première, puisque d’autres équipes médicales l’ont réussie ailleurs dans le monde ? Peut-être, mais dans ce cas la presse étrangère n’aurait pas dû s’y intéresser non plus. On peut penser que cette histoire de « bon voisinage » dans une région tourmentée, s’ajoutant à un épilogue médical heureux, devrait émouvoir les lecteurs français autant que ceux des autres pays.
Il faut dire cependant que l’un des « héros » de l’histoire, le chirurgien Michael Chernofsky, est un résident de la ville d’Efrat, dans le Gush Etzion. Cette région, proche de Jérusalem où le médecin travaille à l’hôpital Hadassah, fait partie de la Judée, généralement nommée Cisjordanie dans les médias. Le chirurgien est donc, selon leur terminologie habituelle, un « colon » – quelqu’un qui opprime les Palestiniens et dont il n’est donc pas permis de parler en bien.
A tel point que lorsqu’un terroriste palestinien tente d’attaquer un Juif habitant cette région et que celui-ci se défend, il est fréquent de voir des titres faisant de la victime un « colon israélien meurtrier ».
Alors vous imaginez le titre qu’il faudrait écrire pour décrire les faits en respectant cette vision manichéenne de la « colonisation-occupation » ?
Jérusalem : Un chirurgien colon juif rend l’usage de ses mains à un Palestinien de Gaza
Cette belle histoire ne cadrait pas avec la perception des Israéliens que la presse souhaite donner au public. Elle a donc préféré prendre le parti de ne pas en parler. Pourtant, tout autant que les drames et les conflits qui attirent quotidiennement l’attention des journalistes, la coopération entre les deux peuples fait partie de la réalité de la région.
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‘Ami Artsi עמי ארצי / 1 septembre 2017
Parler de colon et de colonisés n’est pas une vision manichéenne quand on parle du conflit islamo-juif en Israël…
Je vais citer l’introduction d’un de mes articles dénonçant le relativisme de personnes qui voudraient faire croire qu’il n’y a ni bons ni mauvais, ou alors que les torts soient partagés, en d’autres termes, ceux qui prétendent que dire qu’il y a un mauvais camp et un bon, c’est être manichéen… Car il y a bien des colonisés et des colonisateurs , mais les colonisateurs, en Israël, ne sont pas les Juifs !
« J’ai voulu intituler cet article « Israël / Palestine : Qui sont les bons ? Qui sont les mauvais ? »… Qu’on ne vienne pas m’accuser de manichéisme, qu’on ne vienne pas prétendre qu’il n’y a ni bon ni mauvais. Ce genre d’affirmation relativiste est stupide et complètement invalide…
Dans un conflit, la plupart du temps, il y a un bon et un mauvais, une cause juste et une cause dégueulasse qui s’affrontent (je n’ai personnellement pas d’exemple de conflits générés sur de simples quiproquos qui font que les deux parties en conflits ne sont ni bonnes ni mauvaises, ou que leur causes se valent. Le relativisme est l’argument des gens ne connaissant pas les racines d’un conflit et ne veulent pas se fatiguer à les apprendre. Peut-on prétendre qu’entre les Indiens d’Amérique et les Européens, les torts étaient partagés ? Les premiers voulaient vivre sur leur terre ancestrale, les seconds voulaient conquérir cette terre, exterminer les Indiens et réduire les droits des survivants au néant. N’y avait-il ni bons ni mauvais ? Les torts étaient-ils partagés ?
Les Européens et les Arabes ont mis en esclavage les Noirs et ont fait de la traite des Noirs et des femmes. N’y avait-il ni bons ni mauvais ? Les torts étaient-ils partagés ?
Les Européens ont colonisé l’Afrique du Sud et ont mis sur pied un régime d’apartheid. N’y avait-il ni bons ni mauvais ? Les torts étaient-ils partagés ?
Les Européens ont conquis l’Australie et la Nouvelle Zélande, ont privé de leurs droits les plus élémentaires les Aborigènes et les Maoris. N’y avait-il ni bons ni mauvais ? Les torts étaient-ils partagés ?
Torque Mada et son régime ont torturé et assassiné des Juifs parce qu’ils étaient Juifs. N’y avait-il ni bons ni mauvais ? Les torts étaient-ils partagés ?
Le régime nazi a déporté et génocidé les Juifs, déporté et assassiné les homosexuels, les Tziganes, et exterminé les handicapés. N’y avait-il ni bons ni mauvais ? Les torts étaient-ils partagés ?
La civilisation arabo-musulmane a conquis un nombre important de pays au Moyen-Orient, en Asie et en Afrique, massacrant ou convertissant de force les peuples qui y vivaient. N’y avait-il ni bons ni mauvais ? Les torts étaient-ils partagés ? »
Mon propos rejoint dans l’esprit ceux d’un autre de mes articles que j’avais intitulé « Territoires occupés ? Oui, mais par qui ? »
Si l’on colle aux faits historiques les plus strictes, il y a colonisation d’Israël, mais pas par les Juifs… car les Juifs sont le peuple indigène de cette terre.
Qui a bâti des lieux de prières sur les lieux sacrés du peuple juif indigène (Mont du Temple, Caveau des Patriarches, etc) et voudrait lui en interdire l’accès ? Qui fait passer auprès de l’UNESCO des aberrations du type « Le tombeau de Rachel est une mosquée » ?
Qui veut réécrire l’Histoire pour prétendre avoir une légitimité sur cette terre d’Israël et en priver les Juifs ?
Qui tente de transformer Jésus et Abraham en musulmans, et Isaac en Ismaël ?
Qui détruit les vestiges archéologiques juifs et prétend que ce pays a toujours été musulman ?
Qui oeuvre de façon à obtenir de plus en plus de territoires et en interdire l’accès aux Juifs ?
Qui, dans l’Histoire, a conquis un bon nombre de pays du globe et y a imposé sa culture, sa religion et même souvent sa langue ?
Mettre dans le même sac agresseurs et agressés, colons et colonisés, dépossesseurs et dépossédés est une injustice historique
Il n’est pourtant pas nécessaire d’être historien pour avoir entendu parler de la conquête islamique, et il faut avoir une bien mauvaise mémoire pour ne pas se souvenir que la plupart des Arabes qui se prétendent « palestiniens » sont arrivés sur cette terre bien tardivement (au 20è siècle !) en provenance de pays arabo-islamisés alentour comme l’Egypte, l’Irak, l’Arabie Saoudite, la Syrie, etc.)
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madeleine / 3 septembre 2017
Les imposteurs « palestiniens » ne sont arrivés en Terre d’Israël qu’au 20ème siècle. Ils sont tous issus d’Arabie saoudite et d’Egypte (pays de naissance d’un Yasser Arafat qui se prétendait « palestinien »). C’est également au 20ème siècle qu’a été artificiellement créée par les Anglais la Jordanie ainsi que sa « royauté ». Or, il se trouve que la Jordanie est peuplée de Bédouins issus d’Egypte, d’Arabie saoudite, Irak, Syrie, Libye, etc… Elle est également peuplée de ceux, issus des mêmes pays, qui se prétendent « palestiniens ». Ces imposteurs ont donc déjà un pays : la Jordanie. En conséquence, pas question qu’Israël, minuscule territoire comparé à la Jordanie, leur cède un pouce de terrain et devienne « Deux peuples vivant côte à côte dans un seul Etat ». C’est le seul et véritable argument véridique que doivent faire valoir avec force les dirigeants israéliens face à l’ONU, l’UE, etc…
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ARON Jean-Claude / 1 janvier 2018
Enfin la voix de la raison
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