AccueilVeille médiasLa surdité de l’AFP face au dernier délire anti-juif de Mahmoud Abbas

La surdité de l’AFP face au dernier délire anti-juif de Mahmoud Abbas

L’Histoire réécrite à coups de mensonges antisémites par le plus haut responsable palestinien : cela aurait dû être raconté par les médias mais il n’en a rien été, à commencer par l’AFP qui a détourné les yeux. 

 

L’Organisation de libération de la Palestine s’apprête, à l’issue d’un vote de son Conseil central, à ne plus reconnaitre Israël. Ce geste ne plaiderait pas pour une volonté de paix, et pourtant l’Agence France-Presse a préparé le terrain dès l’ouverture de la réunion en reportant la faute sur la « claque du siècle ». La formule, reprise à travers la presse, est celle que l’AFP avait voulu retenir du discours prononcé par Mahmoud Abbas dimanche. Selon l’agence, cette claque « semble faire référence au voeu exprimé par M. Trump de présider à l’accord diplomatique « ultime » entre Israéliens et Palestiniens ». Mahmoud Abbas était ainsi dédouané à l’avance.

 

 

Le dirigeant palestinien, qui fêtait ce jour-là les 13 ans passés à la tête de l’Autorité palestinienne où il fut élu, en 2005, pour un mandat de 5 ans, a parlé pendant deux heures. La reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël par Donald Trump et d’autres mesures prises ou envisagées par le président américain, comme la suppression de subventions américaines à l’UNRWA, ont fait sortir Mahmoud Abbas de ses gonds. Il a ainsi voué Donald Trump aux gémonies (souhaitant que « Dieu démolisse sa maison ») et affirmé que c’était la fin des accords d’Oslo (en rejetant la faute sur Israël qui aurait « mis fin aux accords »… alors qu’Israël n’avait fait aucune déclaration en ce sens et que le statut de Jérusalem restait à négocier selon les accords d’Oslo).

 

Israël « projet colonial qui n’a rien à voir avec le judaïsme »

Mais bien d’autres passages du discours auraient dû retenir l’attention de la presse si elle était encore douée d’esprit critique. Comme celui-ci :

 

Israël est un projet colonial qui n’a rien à voir avec le judaïsme.

 

La terre d’Israël étant un élément central de la religion du « peuple d’Israël », c’est évidemment une « fake news » qui à elle seule aurait dû faire l’objet d’analyses par des médias soi-disant en lutte contre les fausses nouvelles.

 

 

Abbas a précisé avoir repris ces mots au professeur égyptien Abdelwahab Elmessiri, auteur d’une « encyclopédie des Juifs, du judaïsme et du sionisme ». Elmessiri y traitait les Juifs de « peuple parasite » envoyé par les Européens en Palestine pour s’y rendre utile en y remplaçant la population indigène pour y servir les intérêts occidentaux…

« Projet colonial », cela ne pouvait pas choquer l’AFP et les médias français qui diabolisent continuellement ce qu’ils appellent la « colonisation » israélienne, en s’alignant sur la propagande palestinienne. Ils n’ont pas cillé quand, dans la foulée, Abbas a traité l’ambassadeur des Etats-Unis en Israël David Friedman de « colon » et d’ « être humain repoussant ».

Ils n’ont donc pas non plus relevé l’absurdité incroyable d’une phrase qui avait pour but de couper les Juifs du lien avec leur terre que tout historien sérieux reconnaît.

 

L’Histoire parallèle de Mahmoud Abbas

L’AFP et la presse ont gardé le silence sur bien d’autres passages mensongers ou calomnieux du discours. Il nous a fallu sélectionner les plus parlants, tant ils étaient nombreux.

  • La Palestine, « notre pays depuis les Cananéens ». Une nouvelle fois, Mahmoud Abbas affirme que les Cananéens sont les ancêtres des Palestiniens… présents sur cette terre depuis « avant notre patriarche Ibrahim » (donc Abraham… c’est à dire avant les Juifs). Un non-sens historique puisque les Cananéens n’existent plus et que les Arabes, eux, sont arrivés au 7e siècle sur cette terre nommée Judée dans l’antiquité.
  • Oliver Cromwell aurait été le premier à vouloir envoyer les Juifs en bateau jusqu’en Palestine ! Là, il y avait un fond de vérité – néanmoins transformée par Mahmoud Abbas : Cromwell est connu pour avoir autorisé les Juifs à s’établir à nouveau en Angleterre après plusieurs siècles d’exclusion, et selon un livre ancien sur l’histoire du sionisme chrétien, il aurait été favorable au retour des Juifs sur leurs terres; mais il ne le mit pas pour autant en oeuvre et son idée trouvait sa source dans les prophéties bibliques, et non dans un projet de colonisation…
  • Théodore Herzl aurait appelé à « éliminer les Palestiniens de la Palestine pour qu’elle devienne une terre sans peuple pour un peuple sans terre ». Un appel génocidaire qui n’a jamais existé, au contraire de ceux émanant quotidiennement des Palestiniens – y compris au sein du Fatah d’Abbas dont la carte figure tout le territoire de la Palestine mandataire, Israël compris.
  • Les Juifs auraient choisi (!) de rester en Europe plutôt que d’émigrer durant la Shoah. Bien entendu les Juifs étaient en réalité piégés puisque aucun pays ne voulait les accueillir. La Grande-Bretagne les empêcha d’émigrer en Palestine sous son mandat malgré sa promesse d’ériger un foyer juif.
  • « Quand la résolution de partition fut déclarée, l’Etat d’Israël fut établi, mais le nôtre ne le fut pas. Ne me demandez pas pourquoi, je ne sais pas. » Ah, les trous de mémoires avec l’âge… Peut-être parce qu’Israël accepta la résolution et que les Arabes la refusèrent et menèrent la guerre à Israël dès son indépendance proclamée ?
  • Ben Gourion aurait forcé les Juifs du Moyen-Orient à venir peupler Israël en 1948. Ce sont évidemment les pays arabes qui ont chassé et spolié les 850,000 Juifs qui y vivaient depuis des siècles, les obligeant à se réfugier dans le nouvel Etat juif.

Mahmoud Abbas est coutumier de la réécriture de l’histoire au moins depuis la parution de sa thèse de doctorat négationniste en 1982 intitulée « Les dirigeants sionistes et les nazis », dans laquelle il affirmait que des liens secrets avaient uni ces deux groupes (alors que c’est précisément le père fondateur de la cause palestinienne, le grand mufti de Jérusalem Amin al-Husseini, qui collaborait activement avec les nazis). Il y remettait même en cause l’usage des chambres à gaz contre les Juifs.

On se souvient que la controverse avait saisi la presse lorsque, justement, Benjamin Netanyahu avait déclaré que le grand mufti était l’instigateur de la Shoah. Un intéressant débat s’en était suivi; cependant, sur le fond, il était clair que tant le grand mufti que Hitler étaient mus par une volonté génocidaire envers les Juifs. Quel que soit l’instigateur, ils étaient d’accord entre eux. On était très loin du révisionnisme historique à tous crins de Mahmoud Abbas. Mais là, pas un mot dans la presse : cela s’appelle un double-standard.

En plus de toutes ces omissions, l’AFP fait dire aux chiffres ce qu’elle veut. Dans sa volonté de faire porter le chapeau à Donald Trump et de faire passer pour irresponsable le statut accordé à Jérusalem, l’agence a remis à zéro le décompte des morts qu’elle tenait depuis 2015, dans lequel InfoEquitable avait relevé de nombreux biais. Désormais, Jérusalem reconnue capitale par Trump est le prétexte à la violence. C’est ainsi que l’AFP affirme que la « rupture unilatérale avec des décennies de diplomatie américaine et internationale a suscité des violences qui ont causé la mort de 16 Palestiniens. » Ces 16 Palestiniens sont tous morts dans des émeutes contre Israël. Plus incroyable encore : le 9 janvier, après l’assassinat d’un rabbin par des terroristes palestiniens  (célébré comme la « mort d’un colon » par le Fatah de Mahmoud Abbas), l’AFP avait ajouté ce mort israélien à son décompte. Les dépêches portant sur le discours de Mahmoud Abbas l’en ont effacé, il n’y a plus que des morts palestiniens !

 

Appel à la violence

La presse n’a pas non plus relevé cet appel de Mahmoud Abbas à faire couler le sang :

« Nous ne voulons pas la guerre. Nous n’appelons pas à une guerre militaire avec Israël. Quiconque a (des armes), allez-y et faites-la. Je le dis en public. Si vous avez des armes, je suis avec vous et je vous aiderai. Toute personne qui a des armes peut y aller. Je n’ai pas d’armes. Je veux le chemin pacifique et politique pour atteindre une solution. »

Dans cette même logique, Mahmoud Abbas a affirmé qu’il continuerait de verser des salaires aux terroristes emprisonnés et les familles de ceux qui sont décédés. C’est d’ailleurs l’un des éléments auxquels Donald Trump s’oppose.

Et, jamais à cours d’idée pour diaboliser Israël, Mahmoud Abbas l’a accusé « d’importer des quantités effrayantes de drogue pour détruire la jeune génération palestinienne, une calomnie antisémite classique.

 

Le mythe de « Mahmoud Abbas le modéré » survit grâce à l’absence d’informations complètes à son sujet

Antisémites, révisionnistes, soutenant le terrorisme… Les paroles de Mahmoud Abbas auraient dû susciter une couverture bien plus large. Nombre de lecteurs de la presse qui croient encore qu’Abbas est un « modéré » y auraient perdu leurs illusions et les chefs de gouvernements européens qui le soutiennent auraient peut-être été poussés à revoir leurs positions.

Au lieu de cela, rien de tous ces mensonges éhontés n’a été rapporté par la presse qui se donne bonne conscience en parlant des étoiles jaunes en vente sur Leboncoin ou des déménagements de familles juives fuyant l’antisémitisme de certains quartiers, tout en continuant à relayer complaisamment la propagande palestinienne et à en occulter les zones d’ombre. En glorifiant par exemple comme « icône de la résistance » Ahed Tamimi, rejeton d’une famille de propagandistes qui partagent l’antisémitisme de Mahmoud Abbas, les médias chaufferont encore plus les esprits qui poussent les familles à fuir les banlieues…

Les Français pourront continuer de croire à « Abbas le modéré », dont Emmanuel Macron avait salué « l’engagement constant en faveur de la non-violence ». Contre toute évidence.

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Derniers commentaires
  • Encore et toujours restaurer la vérité … Ne baissons pas les bras.

  • En déclarant Jerusalem unique et indivisible et s’il était prévu à Oslo que le statut de Jérusalem serait négocié, nous avons mis fin a cet accord depuis longtemps en Israël et Trump a entériné de facto puisque nous ne cessons de dire nous aussi que Jérusalem est notre capitale, une et indivisible. Si je t’oublie Jérusalem…

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