Libération a réagi à la publication par InfoEquitable d’un article le mettant en cause. Une nouvelle vidéo que nous publions confirme les techniques de manipulation des Palestiniens.
L’article publié le 8 décembre sur notre site reprochant à Libération d’avoir procédé à un « recadrage trompeur » d’une photo de une n’est pas passé inaperçu. Des dizaines de milliers d’internautes l’ont consulté et l’ont rediffusé sur le net, ce qui a conduit la direction de Libé à réagir.
La une du vendredi 8 décembre montrait une photo d’un vieillard palestinien au contact d’une garde-frontières israélienne semblant le menacer avec son arme. En dépit de l’ambiguïté du cliché et de la difficulté à l’interpréter avec certitude, la photo était accompagnée du titre choc – «Jérusalem au bord du gouffre » – privilégiant une lecture dramatique de l’événement.
Des photos de la même scène, prises par d’autres photographes et sous un cadre différent, nous ont conduit à critiquer cette une de Libé en estimant qu’elle relevait pour le moins d’une manipulation. Sur les autres clichés, on voit en effet la jeune garde-frontière traiter avec le plus grand ménagement le vieil homme qui la saisit de manière intempestive par le bras.
Une vidéo éclaire sur la supercherie
InfoEquitable révèle aujourd’hui cette vidéo du même vieillard, qu’une internaute nous a signalée. Prise le même jour, sur les mêmes lieux ou à proximité, elle démontre les tentatives de provocation des Palestiniens sous l’oeil des photographes, face à des gardes-frontières impassibles.
"حسبي الله عليكم و على الي جابكم و على زعماء العرب الخونه!" يشتمون حكام العرب و ينسون خيانات فصائل #المكاومه والعجم العلوج! قد بدت البغضاء من أفواههم، وما تخفي صدورهم أكبر !
#القدس #القدس_عاصمه_فلسطين_الابديه pic.twitter.com/9XkvgumtCv— بو عمر (@ManEmirates) December 7, 2017
On y voit de dos le vieil homme lancer des imprécations en arabe contre les gardes-frontières qui font preuve du plus grand calme (on distingue dans ses propos les mots de « yahoud » – les Juifs – qui reviennent à plusieurs reprises et qui ne sont manifestement pas adressés de manière bienveillante…).
On aperçoit autour de lui l’une des dames âgées qui l’entourent et ponctuent la tirade en scandant des « amin » (amen), ce qui ne laisse guère de doute sur le caractère religieux de sa harangue.
La décision des gardes-frontières de se déplacer de quelques dizaines de mètres est accompagnée de rires et d’applaudissement. Cela confirme que l’ambiance qui règne à cet instant au pied des murailles de la vieille ville n’est pas vraiment tendue.
Jérusalem est tout, sauf « au bord du gouffre ».
On distingue également des caméramen et photographes qui se mettent soigneusement en place pour ne rien manquer des provocations du vieux Palestinien. C’est l’un des clichés pris lors de cette mise en scène qui a été publié à la une de Libération, avec un cadrage resserré, de surcroît, ce qui rend impossible toute analyse sereine et objective.
Le rédacteur en chef photo de Libération « stupéfait » par les critiques d’InfoEquitable
Le lendemain de notre analyse, le site Arrêt sur Images a réagi à l’article d’InfoEquitable en donnant largement la parole au directeur du service photo de Libé, Lionel Charrier, qui se déclare « stupéfait » par nos critiques. Nous publions ici l’intégralité de ses explications :
Cette photo ce n’est absolument pas une mise en joue, c’est celle d’un homme palestinien qui pose sa main sur le bras d’une militaire israélienne. C’est ce geste de la main qui nous a semblé intéressant dans cette photo, même recadrée, un geste de paix, qui fait baisser l’arme, ainsi que le regard de l’homme et de la femme dans lequel on ne sent pas de haine. Pour nous, c’était un résumé de cette situation tendue mais complexe ». Pourquoi cette photo plus qu’une autre ? Charrier raconte :« Il y a avait ces photos de drapeaux américains brûlés et d’effigies de Trump en flamme, ces photos de jets de pierre qui pouvaient rappeler les images de la première intifada, mais la situation étant encore très incertaine, on n’a justement pas souhaité mettre en Une de photo qui laisserait entendre que la violence est inéluctable, d’où ce choix ». Quant au recadrage qui pourrait induire une autre lecture de l’image originale, Charrier explique : « Pour des raisons de mise en page, en couverture du journal nous recadrons quasi-systématiquement les photos. Certes, en recadrant on y perd un peu, là on aurait aimé conserver davantage du contexte, notamment le jeune homme au second plan qui montre la variété des générations ». Reste que, pour Charrier, « même recadrée, ce sur quoi on a voulu attirer l’oeil avec cette photo, c’est la main qui fait baisser l’arme, au centre de la couverture. Et derrière cela, l’idée qu’un apaisement n’est pas encore à exclure.
Dimanche soir, la directrice adjointe de Libération, Alexandra Schwartzbrod, est elle aussi montée au créneau pour se défendre de tout dérapage. Invitée du journal de la chaîne I24news, la journaliste, qui a été en poste en Israël durant les années d’Intifada, qualifie également la manchette du vieux Palestinien face à la soldate israélienne de « photo plutôt apaisante »…
Dont acte. Le propos d’InfoEquitable n’est pas de lancer des procès d’intention ou en sorcellerie contre tel ou tel, mais de décrypter les mécanismes de la désinformation anti-israélienne. Il est vrai que l’article du correspondant de Libé, Guillaume Gendron, relativise lui-même la tension régnant à Jérusalem. Au passage, il détaille les techniques de battage médiatique mises en place par les Palestiniens, notant que des « gamins » ont été « dispensés d’école par l’Autorité palestinienne afin de grossir les rangs de la contestation ».
Il n’en reste pas moins que la photo de une accompagnée de son titre choc demeure plus que problématique.
Cette politique des unes aussi accrocheuses qu’anti-israéliennes a d’ailleurs laissé un mauvais souvenir à Libération qui avait commis en septembre 2000 une grosse bourde lors de l’affaire Grossman.
Le 30 septembre 2000, au démarrage de la seconde Intifada, Libération avait publié cette photo de l’agence Associated Press :
Libé avait également repris la légende de la photo, présentant le jeune homme ensanglanté comme un manifestant palestinien victime de la brutalité de l’armée israélienne. La légende (probablement caviardée de manière volontaire par un journaliste militant de l’Associated Press) était fausse. Le jeune homme était en réalité un étudiant juif américain lynché par des émeutiers palestiniens et qui venait d’échapper à la mort grâce à l’intervention du soldat israélien apparaissant au second plan.
D’autres journaux, comme le New York Times, avaient également été trompés par la cette manipulation. Six jours plus tard, Associated Press avait rectifié son « erreur » et le New York Times avait publié un long article pour expliquer la méprise.
Très engagé à l’époque dans la campagne de désinformation anti-israélienne qui a accompagné la seconde Intifada, Libération s’était contenté d’un discret démenti dans ses pages intérieures, très édulcoré par rapport à la photo et au titre choc mis à la une. C’est dans ces conditions que Tuvia Grosmann a obtenu en avril 2002 la condamnation de Libération et d’Associated Press par le tribunal de Grande Instance de Paris.
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‘Ami Artsi עמי ארצי / 11 décembre 2017
Pas de garde-frontières si pas de frontières !
Ce sont des policiers, pas des garde-frontières ! Lisez donc les écussons !
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InfoEquitable / Auteur / 12 décembre 2017
Ce n’est pas une question de frontière : il s’agit bien des Magav – la police des frontières (« משמר הגבול ») – et non de la police civile, « משטרה ». Magav a pour mission « d’assurer la sécurité intérieure, de mener la lutte antiterroriste et contre les crimes. Ils ont également la charge d’empêcher les violences issus des manifestations hebdomadaires palestiniennes. » C’est précisément ce qu’ils faisaient lors des faits qui nous occupent. https://tsahal.fr/glossaire/la-police-des-frontieres/
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amouyal / 12 décembre 2017
Un détail que vous devriez évoquer : la réécriture « politique » des infos brutes envoyées par les correspondants de terrain, plusieurs d’entre eux ont évoqué leur surprise de voir infos et photos dénaturées par les rédactions à Paris.
Certaines rédactions, comme Libération, Le Monde, fonctionnent comme des commissaires politiques affiliées au quai d’Orsay et menant la doxa française en tant que ligne éditoriale.
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Chicha Paul / 12 décembre 2017
On n’arrêtera pas la mauvaise foi des journalistes français du Monde, de Libération et autres.
La grande force d’Israël est sa tranquillité dans la manière d’assumer la sécurité des Israéliens.
La formule que je retiendrai toujours est très orientale
LES CHIENS ABOIENT ET LA CARAVANE PASSE
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zigomar / 12 décembre 2017
Un seul mot à dire : Bravo pour votre vigilance, pour votre travail d’analyse, pour votre sérénité et votre rigueur.
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InfoEquitable / Auteur / 12 décembre 2017
Merci !
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BENICHOU / 14 décembre 2017
Bravo et félicitations moins de journaleux gauchos donc moins de tension.
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FRANÇAIS JUIF DÉGOUTÉ / 12 décembre 2017
Libé – Le Monde – France TV – BFM – France 24 – Euronews sont des négationnistes et des pousses au crime.
Ils pratiquent l’amalgame entre Juifs de France et Tsahal.
Ces chiens ont mis le Hamas au 1er plan pour montrer l’opposition à Trump et le CSA se tait !!??!?!?
Ils sont les collabos des nazislamistes.
Je suis pour une information juste et objective, pas pour la propagande merdiocratique française.
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InfoEquitable / Auteur / 13 décembre 2017
Les généralisations et les injures ne nous semblent pas être le meilleur moyen de faire avancer le débat. On préfére que le dégoût s’exprime autrement qu’en traitant quiconque de « chien ». Quant à l’information juste et objective : on s’efforce d’en fournir, continuez de nous lire !
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br1spina / 13 décembre 2017
Et le narratif on ne le voit pas? Observons cette photo qu’est ce que l’on voit : Les Israéliens armés, grands, forts, beaux, énergiques, sur d’eux, équipés, prêts à la violence disproportionnée, (même les femmes car les Israéliens sont tous des militaires!) contre le pauvre palestinien faible, moche, sans arme, n’ayant que les mains pour se défendre, souffrant, fatigué, pacifiste, grand père… Ce sont les deux personnages de cette photos. Le gouffre, dont parle le titre, couplé avec la photo prépare au massacre de palestiniens par l’armée Israélienne… bientôt elle tirera… malgré les lamentations de l’inoffensif pauvre palestinien, Dans le narratif il n’y a pas de place pour les provocations palestiniennes, pour leur intransigeance, pour leur choix de la violence ou même de la propagande dans lequel ils sont immergés. Ce narratif est mensonger mais il est aussi létal. Il est aussi faux que le recadrage il faut le dire.
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Mymy / 14 décembre 2017
« prépare au massacre de palestiniens par l’armée israélienne », dites-vous ?!
Il semble que vous l’appelez de vos voeux, c’est que ce que vous espérez au fond de vous, même si vous allez vous en défendre violemment, outré que vous serez, qu’il y ait un massacre de Palestiniens par les Israéliens. C’est votre petit secret intime.
De la même façon mais carrément plus évidente, si l’Autorité palestinienne dispense d’école les enfants palestiniens, c’est pour que leur jeunesse, leur excitation due à la propagande bien apprise, leurs prises de risques provoquent des bavures de la part des forces de l’ordre.
A partir de ces bavures, on crierait au massacre de Palestiniens. Et la théologie victimaire continuerait de plus belle à toucher la communauté internationale et aboutirait p-être à un Etat palestinien. Si possible sur tout le territoire israélien.
Mais les bavures et pis encore les massacres, c’est exactement ce qu’Israël veut toujours éviter.
Manque de bol pour vous, ces gens-là ne parlent pas la même langue, n’ont pas la même philosophie, ne sont pas mus par les mêmes motivations et n’ont certainement pas les mêmes finalités existentielles.
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br1spina / 17 décembre 2017
Mais je suis d’accord avec vous MYMY. Je suis désolé que mon commentaire puisse être compris de travers. Je voulais analyser le récit qui se cachait derriere la photo, la symbolique qui en émanait.
Le “résumé de cette situation tendue mais complexe”, comme dit Libération, n’est pas un resumé c’est un récit (un narratif) imaginaire. Cette photo est une saynète construite à l’intention des journalistes pour continuer à diffuser le narratif-récit du méchant Israélien et du pauvre palestinien, c’est tout ce que je voulais dire.
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דוב קרבי dov kravi / 13 décembre 2017
Libé se sent outragé par votre article ? Quand bien même il n’aurait pas eu (pour une fois) de mauvaises intentions, on connaît ses préventions contre l’État hébreu. Vous avez fort bien fait de terminer l’article sur cette ancienne manipulation.
Bravo pour vos analyses sans concessions.
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Franco / 13 décembre 2017
Devant tant de haine et de mensonges les Français juifs souhaitent 2 choses : des attentats arabes contre la France et la rupture de toutes les relations entre Israël et la France.
Trop de négationnisme trop de manifs avec les « morts aux juifs » permises par le ministre de l’intérieur et le préfet de police montrent que nous devons quitter cette France et cette Europe maudites.
Israël doit expulser tous les journalistes européens avec en tête ceux de France et expulser toute la représentation diplomatique de la France ennemie numéro 1 du peuple juif.
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InfoEquitable / Auteur / 14 décembre 2017
Souhaiter des attentats ?? Le judaïsme sanctifie la vie !
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BENICHOU / 14 décembre 2017
Faut pas tout mélanger (souhaiter des attentats nous respectons la vie et non la mort).
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Réal Bergeron / 16 décembre 2017
Ce n’est pas la première fois que, Libération, se fait prendre les culottes baissées sur une fabrication de faux, médiatique et mise en scène journalistique.
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Ingrid Israël Anderhuber / 20 mars 2018
Bravo pour votre travail !
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InfoEquitable / Auteur / 20 mars 2018
Merci !
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BOCCARA / 10 février 2021
Et si on repartait à l’origine.
L’origine, c’est le juif renvoyé, spolié, jeté des pays arabes.
Imaginons qu’un de ces juifs, pour faire court, saute à la mer et nageant depuis Alger ou Tripoli ou Izmir, arrive sur la plage de Achdod, Natanya ou Haïfa.
On le traitera tout aussitôt de colon israélien.
C’est ça, le résultat de 72 ans de propagande arabe, aidée par le soutien de l’ONU, par l’entremise de son agence UNRWA, qui a attisé, par son argent et ses livres scolaires, la haine du juif.
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