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Enfant palestinien abattu ? Les tortueux démentis de l’AFP

48 heures après avoir affirmé qu’un enfant palestinien avait été tué par l’armée israélienne, l’Agence France-Presse a évoqué – mais de manière fort discrète – les doutes concernant les circonstances de la mort de l’adolescent.

 

Encore un cas douteux d’adolescent palestinien prétendument abattu par l‘armée israélienne qui a tout d’un nouveau « fake » forgé par les services de communication du Hamas.

Plus douteux encore est le traitement de cette information par l’Agence France-Presse (AFP).

Le 14 septembre dernier, à l’issue d’une nouvelle journée d’émeutes le long de la frontière avec Israël, le ministère de la Santé à Gaza annonce la mort d’un adolescent palestinien.

L’AFP en fait état, à 16h59, dans un premier bulletin.

 

 

Dans la soirée, le bilan se monte à trois morts, dont l’adolescent. A 19h 10, l’AFP publie cette synthèse :

 

 

La dépêche rapporte les précisions sur l’identité du jeune Palestinien :

 

L’enfant de 12 ans, Chadi Abdel Aal, a été tué près de Jabalia, dans le nord de l’enclave, a précisé le ministère.

 

L’information est reprise par de nombreux titres de la presse française.

 

 

Les réseaux sociaux palestiniens ne sont pas en reste et diffusent de nombreuses photos de l’adolescent tué.

 

 

Le lendemain, l’AFP consacre une nouvelle dépêche aux obsèques de l’adolescent.

 

 

A noter que, 24 heures après les faits, l’AFP ne s’embarrasse plus du conditionnel et donne l’information pour certaine : selon l’agence, l’enfant est bien mort sous les balles israéliennes.

La dépêche reprise dans de nombreux journaux français dont L’Express

 

 

… relaye des appels à la violence contre les Israéliens :

 

Des centaines de membres de la famille du jeune garçon et d’autres Palestiniens ont participé à l’enterrement en appelant à la vengeance.

« De quoi mon fils était-il coupable? Il n’avait que 12 ans!« , s’est exclamée en larmes sa mère. « Que Dieu brûle ceux qui ont consumé mon coeur et tué mon fils« .

 

Pourtant, dès le vendredi 14 septembre, Aichay Adraee, le porte-parole de Tsahal pour les médias arabes, avait mis en doute la version des Palestiniens sur son compte Twitter :

 

 

« De nombreuses sources nous permettent de remettre en question la crédibilité du ministère de la Santé du Hamas au sujet de la mort de l’enfant Shadi Abdel Aal. Selon plusieurs témoins, l’enfant a été tué par des jets de pierres lancées par des manifestants lors des émeutes », avance le porte-parole de Tsahal qui conclut en interpellant son homologue du ministère de la Santé gazaoui : « que répondez-vous ? ».

Cette déclaration du porte-parole de Tsahal semble avoir totalement échappé à l’AFP qui n’en a jamais fait état.

 

La presse américaine rapporte la version des Israéliens

Le lendemain, samedi 15 septembre, l’agence américaine Associated Press diffuse une dépêche consacrée aux doutes émis par le porte-parole de Tsahal :

 

« Versions contradictoires au sujet de la mort d’un garçon à Gaza lors d’une manifestation »

 

 

Des versions contradictoires sont apparues concernant la mort d’un enfant lors d’une manifestation à la frontière de Gaza alors que les Palestiniens avaient à l’origine accusé Israël.

L’armée israélienne a indiqué avoir des preuves que l’enfant de 11 ans avait été atteint par une pierre lancée par des manifestants. Deux organisations de défense des droits de l’Homme à Gaza ont indiqué qu’il était mort après avoir été frappé par un « objet solide ».

 

Silence radio du côté de l’AFP qui s’en tient toujours à la version fournie par les autorités gazaouies.

 

Le journal israélien Haaretz met en doute à son tour la version palestinienne

Le dimanche 16 septembre au matin, Haaretz publie un article qui apporte de nouveaux éléments à l’appui de la thèse de la mort « accidentelle » de l’enfant.

 

 

Le ministère de la Santé à Gaza fait marche arrière : le garçon palestinien pourrait ne pas avoir été tué par un tir israélien.

 

Haaretz cite notamment une association palestinienne de défense des droits de l’Homme basée à Gaza, le Al Mezan Center for Human Rights, qui affirme que Chadi Abdel Aal « n’a pas été touché à la tête par une balle » comme il avait été affirmé précédemment mais par un « objet contondant ».

 

Les démentis invisibles de l’AFP

Difficile de rester totalement silencieux après cet article à la une de Haaretz.

Dans l’après-midi, l’AFP va enfin signaler que le cas de l’enfant palestinien tué deux jours plus tôt n’est pas si clair. 

Mais pour ce faire, l’agence française va utiliser une technique plus que contestable.

Le démenti concernant la mort de Chadi Abdel Aal est relégué au bas d’une dépêche concernant le décès d’un autre Palestinien !

La dépêche, datée de 14h40, est titrée ainsi :

 

 

Elle relate le décès d’un adolescent palestinien, Sohaib Abou Kachef, dont le ministère de la Santé de Gaza affirme une nouvelle fois qu’il avait été blessé par des balles israéliennes il y a plus d’un mois, le 3 août dernier. 

Ce n’est qu’au cinquième paragraphe que l’AFP signale, de manière laconique, cette information qui date de 3 jours :

 

Vendredi soir, un porte-parole de l’armée israélienne a par ailleurs émis des doutes sur Twitter concernant les circonstances de la mort d’un autre Palestinien, Chadi Abdel Aal, âgé de 12 ans.

Avichay Adraee, un des porte-parole de l’armée israélienne, a écrit sur Twitter que selon certaines « indications » et des « témoins », l’enfant aurait été tué après avoir été blessé par des jets de pierres, sans donner plus de détails.

 

Et comme pour se dédouaner du caractère tardif de son information, la dépêche poursuit :

 

L’armée n’a pas répondu à une demande de l’AFP pour plus de précisions.

 

 

Reuters, elle, apporte de nouvelles précisions

Le lundi 17 septembre, en réaction à une demande de clarification de l’observatoire de médias CAMERA faisant état des développements apportés par Associated Press et Haaretz, l’agence anglaise Reuters publie à son tour une dépêche reprise ici sur le site du Yediot Aharonot :

 

 

Le ministère palestinien revient sur ses affirmations selon lesquelles l’enfant de Gaza avait été tué par les soldats israéliens

 

Le journaliste de Reuters cite une « source médicale au ministère de la Santé à Gaza, ayant requis l’anonymat » qui confirme que rien ne permet d’attribuer les blessures de l’enfant à un tir israélien.

 

L’AFP n’ira pas plus loin

Associated Press et Reuters ont chacune consacré une dépêche à la remise en cause de la version palestinienne, fournie par les services du Hamas.

L’Agence France-Presse, elle, s’est contentée de cinq lignes alambiquées noyées dans une dépêche traitant d’un autre cas.

InfoEquitable a contacté plusieurs journalistes de l’AFP pour leur demander si un tel traitement de l’information correspondait aux pratiques en vigueur au sein de l’agence.

Tous ont concédé qu’il s’agissait d’une pratique « inhabituelle«  voire « surprenante« . 

En général, un démenti doit bénéficier de la même visibilité que l’information qu’il vient contredire.

Dans le cas qui nous occupe, il n’en a rien été. 

Depuis le 14 septembre, l’AFP a diffusé six dépêches consacrées à la mort de Chadi Abdel Aal, toutes accusant l’armée israélienne d’avoir tué l’enfant. 

Ces dépêches ont été largement reprises par de nombreux médias et circulent toujours aujourd’hui sur le Net.

 

 

 

Les cinq lignes de démenti, elles, sont totalement passées inaperçues. 

Voilà un nouveau cas de traitement déséquilibré de l’information.

C’est par ce genre de pratiques malhonnêtes qu’est entretenue l’accusation portée contre les soldats israéliens de tirer de manière indiscriminée sur des civils et des enfants sans défense.

C’est l’un des thématiques centrales de la propagande palestinienne et qui, depuis des années, a fortement contribué à alimenter l’antisémitisme. 

InfoEquitable a déjà consacré plusieurs dossiers à ces « fake-news » concernant les enfants et les bébés palestiniens.

Les informations recueillies par InfoEquitable ont d’ailleurs permis de démontrer certaines de ces supercheries.

Aujourd’hui, le nom de Chadi Abdel Aal vient s’ajouter à cette longue liste de manipulations de l’information concernant le conflit israélo-palestinien.

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Auteur : InfoEquitable. Si vous souhaitez reproduire cet article, merci de demander ici une autorisation écrite préalable.

ImageYouTube : capture d’écran – Mail Online

Derniers commentaires
  • « Le 14 septembre dernier, à l’issue d’une nouvelle journée d’émeutes le long de la frontière avec Israël »

    Il ne s’agit pas d’une frontière mais d’une clôture de sécurité. La Bande de Gaza n’est pas un pays, elle fait partie d’Israël. Il est important de choisir les mots exacts parce que, par exemple là, parler de frontière, c’est participer à la propagande anti-israélienne… Ça revient, ni plus ni moins, à dire que la Bande de Gaza, c’est l’ « Etat de Palestine », un Etat qui n’a jamais existé et qu’il vaudrait mieux ne surtout pas créer.

  • Peu importe. Mais pourquoi les médias français font semblant d’ignorer que le Hamas incite les femmes et les enfants à leurs servir de boucliers humains? Il faudrait une fois pour toutes que tsahal élimine les dirigeants du Hamas qui se cachent dans des bunkers. En ce qui concerne l’afp, c’est une émanation antisémite du quai d’orsay. Lorsque je parle des médias français, il s’agit d’une bande de gauchistes avec un QI inexistant

  • Bon travail. Bientôt un Livre noir de la désinformation par l’AFP et les journagandistes français ? Vous avez la matière…

  • Ainsi va l’information de l’AFP (Agence France Palestine) depuis des décennies, cette agence dite de presse ne fonctionne que par les directives des arabes de France et du quai d’Orsay, tout ce que vous lirez émanant de cette plus que sinistre agence Française financée par des fonds publics n’est que mensonge et propagande assassine. Les dirigeants français prétendent combattre l’antisémitisme ? Mais qu’ils commencent par soigner l’information française qui est la source principale de l’appel à la haine et à la violence contre les Juifs en France et l’état d’Israël. Heureusement de plus en plus de Français commencent à réaliser enfin combien les mensonges des médias français et de la diplomatie française sont responsables de fulgurante montée de l’antisémitisme en France.

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