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Corrigé – France-Soir falsifie l’étymologie du mot « Palestine »

En prétendant que le mot Palestine provenait « de l’arabe Falastin, avant d’être transcrit en latin Palaestina », France-Soir a inversé la chronologie historique établie et falsifié l’histoire. InfoEquitable a contacté la rédaction pour demander une correction.

 

Mise à jour

Quatre jours après qu’InfoEquitable ait signalé les fausse étymologies de « Palestine » et de « Jérusalem », France-Soir a finalement supprimé les deux paragraphes.

L’article, modifié de lundi 29 avril, continue à affirmer que le commentaire de Yaïr Netanyahu « a déclenché de nombreuses réactions moqueuses ou outrées contre cette « fausse information » »; mais toutes ces réactions, dont nous avons démontré qu’elles étaient bien plus fausses que le commentaire du fils du Premier ministre israélien, ont été supprimées du texte. Lequel en devient vide de sens…

En retirant ces paragraphe, France-Soir reconnaît implicitement que faire croire que « Palestine » vient de l’arabe est une fausse information.

Merci à nos lecteurs qui ont écrit à France-Soir et poussé la rédaction à réagir.

Il reste regrettable qu’aucun correctif n’ait été émis pour informer le lectorat de France-Soir qui aura été gravement induit en erreur par ces falsifications historiques.

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Le fils du Premier ministre israélien a émis un tweet dans lequel il affirmait qu’il n’y avait pas de « Palestine » parce qu’il n’y avait pas de lettre « P » en arabe.

 

 

Si le raisonnement peut être vu comme simpliste et le style offensif (raisons pour lesquelles le tweet a ensuite été supprimé ?), la réponse de France-Soir est carrément fausse.

Voulant démontrer que le rejeton du dirigeant israélien avait tort, France-Soir s’est engagé dans un débat étymologique.

 

 

Décrivant des « réponses moqueuses » au tweet de Yaïr Netanyahu, dont l’opinion est ainsi tournée en ridicule, France-Soir procède à un supposé « fact-checking » :

 

Le mot Palestine provient en effet de l’arabe Falastin, avant d’être transcrit en latin Palaestina (voir ici) d’où provient la transcription Palestine dans les langues européennes.

 

Mais l’étymologie est affaire de chronologie : il s’agit de trouver l’origine d’un mot. 

Or le nom latin « Palaestina » a été donné en 135 par l’empereur romain Hadrien à la région auparavant dénommée Judée (pays des Judéens, c’est à dire des Juifs). Les Romains, qui venaient de subjuguer les Juifs qui leur avaient opposé une résistance très dure, entendaient effacer le lien des vaincus avec cette région. Ils choisirent « Palaestina » en référence aux Philistins, peuple qui avait été un ennemi des Juifs et qui s’était éteint déjà plusieurs siècles auparavant, dont on pense que le nom signifiait « envahisseurs » (les Philistins étaient probablement à l’origine un peuple provenant de l’actuelle Grèce). Le nom latin « Palaestina » dérivait du grec « Παλαιστίνη Palaistínē », provenant lui-même de l’hébreu « פְּלֶשֶׁת – p’léshet ». Le terme « P-l-s-t » ou « P-r-s-t » sans doute équivalent a aussi été retrouvé sur des inscriptions égyptiennes prédatant d’un millénaire le choix du mot par les Romains. Après les Romains, succédant aux Byzantins, c’est au 7e siècle que les Arabes ont envahi la région qu’eux appelaient « Sham », le Levant.

Et c’est bien plus tard que le terme latin a été transcrit dans d’autres langues dont l’arabe. Au début du 20e siècle, les Arabes de la région ne se définissaient pas comme des Palestiniens. « Falastin » en arabe désignait alors la région du mandat britannique sur la Palestine, qui était habitée par des Arabes palestiniens, et des Juifs palestiniens… Le journal juif « Jerusalem Post » s’appelait alors « Palestine Post ». Dans les années 1960, soit dix-huit siècles après la popularisation du terme Palestine par les Romains, tandis que les Juifs de Palestine étaient devenus des Israéliens, les Arabes de Palestine adoptèrent le terme de Palestiniens.

 

 

L’étymologie fournie par France-Soir est trompeuse puisqu’elle implique que « Palestine » soit un mot arabe, et par extension que la région ait été arabe avant même la présence des Romains. Il n’en est rien et c’est le mot latin « Palaestina » qui a été transcrit en arabe par « Falastin », pas l’inverse

L’arabe ne connaissant pas le son « P », la transcription depuis le latin l’a transformé en « F » – qui est un son proche (en hébreu, une seule lettre est d’ailleurs utilisée pour les deux sons avec une simple ponctuation pour les différencier).

L’article raille ceux qui mettent en doute la légitimité historique de la « Palestine » comme entité arabe en se basant sur l’étymologie du mot. Mais une fois démontrée, la falsification de l’histoire nécessaire à l’invalidation de ce point de vue semble bien atteindre l’effet inverse…

D’autant que, juste derrière la phrase en question, l’article contient un deuxième passage tout aussi aberrant.

 

Un internaute a fait remarquer, non sans ironie, qu’aucune lettre de l’hébreu ne pouvait retranscrire le son « j ». En conséquence, Jérusalem (qui se prononce « Yerushalayim ») ne se trouve pas en Israël.

 

France Soir ne donne pas le nom de « l’internaute » auteur du tweet en question. Mais un lien pointe vers une page du site anti-israélien Middle East Eye (sobrement présenté par France-Soir comme un « média anglo-saxon »). On peut y lire le tweet original…

 

 

… et découvrir son auteur.

 

Antisioniste et fier de l’être

 

Il s’agit de Miko Peled, un activiste antisioniste connu qui ajoutait même dans son message dont la traduction a été tronquée par France Soir que les Juifs ne pouvaient pas faire partie d’Israël. Forcément, puisque Miko Peled, bien que né en Israël dans une famille autrefois sioniste, est contre l’existence même de l’Etat juif. De là à en faire une source crédible pour un média d’information…

C’est évidemment le nom original hébreu « Yerushalayim » qui a été transcrit en français par « Jérusalem »; le « J » du français est une adaptation issue de l’hébreu. Le grec « Hierosólyma » avait gardé la trace de la prononciation hébraïque, tout comme l’allemand qui l’écrit « Jerusalem » comme en français mais où le « J » se prononce « I ». Dire que Jérusalem ne se trouve pas en Israël est par ailleurs faux quelle que soit la justification (au minimum, tout le monde hormis les haïsseurs d’Israël reconnaît que la partie occidentale de la ville est israélienne).

InfoEquitable a écrit à la rédaction de France-Soir pour demander la rectification de cet article (correction de l’étymologie du mot « Palestine » et suppression du paragraphe mensonger sur Jérusalem). Nos lecteurs peuvent également écrire pour appuyer cette demande.

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Auteur : InfoEquitable. Si vous souhaitez reproduire cet article, merci de demander ici une autorisation écrite préalable.

Derniers commentaires
  • J’ai communiqué à France-soir cette lettre:
    La société européenne, entretient une inimitié ambiante envers Israël, telle qu’elle se répercute dans les médias et les « réseaux sociaux ». Il est à nouveau de bon ton d’accuser le peuple juif des pires turpitudes et méfaits. Mais il est vrai que la Communauté Européenne soutient, depuis des années, à bout de bras, financièrement, le mouvement palestinien pour des raisons « idéologiques » et « politiques » au dépend de sa propre population.
    jusqu’à hauteur de 20% de l’aide humanitaire mondiale pour 1,6 million de personnes en recevant entre 800 millions et 1 milliard de dollars par an depuis des décennies.  
    Au sujet du nom donné à la terre d’Israël, il faut revenir à l’histoire des Juifs ne serait-ce que qu’en se référant à Wikipedia: « La terre d’Israël, appelée terre sainte par les chrétiens, correspond au pays de Canaan ou encore à la région connue sous son nom romain de Palestine… La défaite de Bar Kokhba est un désastre, pour les Juifs de la terre d’Israël, non seulement militaire et politique mais aussi démographique et spirituel. La Judée a été ravagée par les combats, Hadrien fait interdire la nouvelle ville d’Ælia Capitolina (Jérusalem) aux Juifs et élève une statue de Jupiter sur les ruines du Temple…Autre conséquence de la guerre, le peuplement juif de la terre d’Israël ne reste important qu’en Galilée. C’est aussi l’époque où l’usage du terme Palestine se généralise. Hadrien, qui avait fait frapper des pièces de monnaie mentionnant la Judée en 130 utilise dans son rapport de campagne au Sénat, le mot Palestine du nom d’un ancien peuple de la région, les Philistins. La province est désormais appelée Syrie-Palestine »…
    Après la Grande Guerre, les Britanniques héritèrent de ce morceau de l’Empire ottoman défait. Beaucoup de citations de l’époque attestent que le pays était désolé.
    Ne citons ici que le Compte-rendu de la commission royale Britannique de 1913 :
    « La région est sous-peuplée et est restée économiquement stagnante jusqu’à l’arrivée des premiers pionniers sionistes vers la fin des années 1880, qui sont venus pour reconstruire la terre juive.
    La route qui va de Gaza vers le nord n’est qu’une piste estivale tout juste bonne pour les chameaux et les charrettes. On ne voit ni bosquet d’orangers, ni verger, ni vigne, jusqu’à ce que l’on arrive en vue du village de Yavné. Les maisons sont des torchis. Il n’existe pas d’écoles. La partie orientale en direction de la mer est quasiment désertique. Les villages, dans cette région, sont rares et chichement peuplés. Beaucoup de villages sont désertés par leurs habitants. » Et Dawood Barakat, éditeur du journal égyptien Al-Ahram en 1914 :
    « Les Sionistes sont nécessaires pour le pays : l’argent qu’ils apporteront, leur connaissances, leur intelligence et l’industrialisation qui les caractérise contribueront sans aucun doute à la régénération du pays. »
    Puis Lewis French, le directeur britannique du développement de la « Palestine » en 1931 : « Nous l’avons trouvée [la « Palestine »] habitée par des Fellahs [agriculteurs arabes] qui vivent dans des taudis de boue et souffrent sévèrement de la malaria très répandue. De grands secteurs étaient non cultivés. […] Il n’y avait presque aucune sécurité publique, les fellahs sont sans cesse soumis au pillage de leurs voisins nomades, les bédouins. »
    Il y a encore à lire les témoignages de Chateaubriand, Churchill, qui entre autres, ont visité cette terre de désolation avant l’arrivée des sionistes et des “Palestiniens”, ils témoignent tous d’un paysage qui est désert, incapable de soutenir une population.
    Il y a de nombreuses photographies qui rendent le même constat, puis, les artistes dont David Roberts qui a peint des lieux désolés avec des ruines et ici et là quelques soldats de l’Empire Ottoman pour veiller à sa sécurité…
    Ainsi, sous la domination turque, la terre était à l’abandon et dépeuplée. La terre s’est peuplée à la fois de Juifs et d’Arabes car les Juifs sont revenus et ont commencé à la réhabiliter. Chaque parcelle de terre achetée par des Juifs le fut en toute légalité. Parce que les Juifs européens ont acheté les terres sur lesquelles ils s’installaient. Les juifs autochtones vivaient en Palestine au même titre que les arabes, dont nombre avaient afflué de pays voisins en voyant décoller l’économie grâce à l’assainissement, au défrichement et à l’agriculture des pionniers juifs. En 1947, Au bout d’un siècle d’une cohabitation tumultueuse entre communautés juives et arabes, l’ONU a estimé qu’après le départ des occupants britanniques il valait mieux les séparer en créant deux Etats pour deux peuples. Les juifs ont accepté, les arabes ont refusé.
    L’ONU elle-même a également utilisé les termes de Judea et de Samaria dans le texte de la résolution 181 de novembre 1947 pour désigner précisément dans sa partie 2, les frontières des deux États, arabe et juif, à créer par le partage de la Palestine mandataire. Dans ce document officiel, l’ONU utilise comme références les frontières connues de la Judée et de la Samarie en tant que régions, en même temps qu’elle parle de la Galilée, du Néguev, du District d’Haïfa ou du district de Gaza, ou encore des sous-districts administratifs de l’époque.
    Avant 1948 il y avait à peu près un million huit cent mille palestiniens sous occupation britannique, soit deux tiers de Palestiniens Arabes et un tiers de Palestiniens Juifs. Tous Palestiniens, donc. Lorsque les Britanniques évacuent la Palestine, Arabes palestiniens et Juifs palestiniens ont, de tous points de vue, les mêmes droits sur ce pays, non pas pour des raisons mythiques, mais tout d’abord parce qu’ils y vivaient. On peut arguer à l’infini sur l’évolution de la démographie de la Palestine au fil de l’Histoire, mais nul ne peut contester qu’il y avait eu sur ces lieux une présence juive ininterrompue depuis l’Antiquité.
    Il n’y avait pas d’Etat palestinien avant 1948, mais des clans, des tribus et des communautés disparates. Le concept même de « Palestine » n’existait pas dans l’Empire ottoman !
    Y a-t-il un drapeau qui vienne de la période d’avant le 15 mai 1948? Il doit y avoir le drapeau national de cette époque, non pas le drapeau actuel, qui a été emprunté, mais le drapeau historique ! Non, il n’y a pas de drapeau existant témoignant d’une terre « Palestinienne ». Y a-t-il eu une émission de timbres ? Les philatélistes ont bien quelques collections qui ont marqué l’époque « présioniste » de 1948 à présenter ?
    Non, les timbres de cette époque présentent des initiales qui n’existent qu’en hébreu et signifie « Terre d’Israël ». Puis, c’est étrange, j’ai entendu dire que le son « P » de Palestinien n’existe pas en langue arabe! Je confirme les dires du fils du Premier ministre israélien. Les pièces de monnaie ont la même indication. Ah, il y a quand même le souvenir du match de football qui a opposé la Palestine à l’Australie ! Mais le sigle des maillots est celui d’Israël…
    Finalement, est-ce que les « Palestiniens » n’obtiennent pas leur histoire, leur culture et toute leur raison d’être, d’Israël? Et toute cette construction reprise par certains médias pour étoffer leur imaginaire contre Israël? Le ‘’peuple palestinien’’ est né du refus arabo-musulman de tout état juif, il n’existe aucun passé historique d’un pays indépendant dénommé « Palestine » ni de lois internationales actuellement en vigueur attribuant une quelconque terre à celui-ci…
    Comment voulez-vous que la confiance dans les médias se renforce? Je ne suis pas juif mais seulement un lecteur attentif à vos guerres d’opinion. Vous méprisez votre métier.
    Christian Rayet

  • Voici ma réponse à France soir…

    Votre article concernant l’étymologie Palestine est un faux qui n’a d’équivalent que l’ouvrage « le protocole des sages de Sion », c’est un appel à peine déguisé à la haine antisémite et au révisionnisme haineux dont font preuves ceux qui nie l’existence de notre peuple. Vous avez enfoncés le clou avec cette stupide remarque sur Yerushalayim/Jerusalem. à ce propos, permettez moi soit de vous rappeler, soit de vous apprendre, que cette ville existe sous ce nom YERUCHALAYIM depuis 3500 ans, et que celui qui a fait ce tweet que vous avez intégré est connu en Israel pour sa haine d’Israel.. Alors, de deux chose l’une soit le journaliste qui a écrit cet article est un ignare journaleux, soit sa haine de nous en fait un menteur falsificateur, dans les deux cas, il ne mérite pas de faire ce métier, sauf bien sur si vous jugez comme l’a fait un tristement célèbre Adolphe dans les années 30 qu’il faut se débarrasser des juifs même sur leur terre ancestrale. Dans ce cas évidement vous êtes murs pour écrire le second volet de « mein Kampf »,,, Il vous reste aussi le choix de faire un rectificatif RESPONSABLE à cet assemblage médiocre et inepte de mots que vous appelez article juste pour remplir les page de votre journal

  • En effet, « Palestine » est la translitération de פלשתים-Plishtim qui signifie « envahisseurs ». Mot qui lui même dérive du verbe פלש-Palash qui signifie « envahir ». Les palestiniens sont les envahisseurs du royaume de Judée et de la plaine côtière d’Israel.

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