Journaliste AFP mais aussi activiste du Fatah, Nasser Abu Baker (parfois écrit Abu Bakr) a été suspendu de ses fonction par l’agence pendant une semaine.
Lorsque les premiers flocons de neige de 2016 sont tombés sur Ramallah, Nasser Abu Baker s’est adonné à une séance de selfies pour partager les joies de l’hiver avec ses amis sur Facebook.
Mais sur la page de cet homme d’allure si candide, on trouve aussi des desseins beaucoup plus sombres. Celui-ci, par exemple :
« Une carte de la Palestine, de la mer à la rivière. »
« Nous ne pouvons nous contenter de moins. »
En clair : un appel à éradiquer Israël.
Voilà qui est plus que problématique si l’on considère que l’homme qui fait circuler ce genre d’appels est employé par l’Agence France-Presse pour informer sur le conflit opposant les Palestiniens à Israël…
Un membre actif du Fatah
En plus de son emploi de journaliste à l’AFP, Nasser Abu Baker a d’autres activités qui ont été mises en lumière par le Committee for Accuracy of Middle East Reporting in America (CAMERA) :
Il est notamment président du Syndicat des journalistes palestiniens (PJS), un syndicat contrôlé par le Fatah (le parti de Mahmoud Abbas) qui a mené une campagne pour un boycott palestinien des journalistes israéliens. En 2015, l’AFP a publié un article prétendant que 17 journalistes avaient été tués en couvrant la guerre de Gaza en 2014 : il s’est avéré que la source de cette information, non mentionnée par l’AFP, était le PJS qui lui-même l’avait reçue du Hamas et que 8 des 17 personnes de la liste étaient des terroristes du Hamas et du Jihad islamique ou avaient travaillé pour les médias de ces deux organisations
Nasser Abu Baker est aussi membre du Comité exécutif de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), une organisation qui a un historique de relations tendues avec la Fédération nationale des journalistes israéliens (NFIJ). L’IFJ a expulsé la NFIJ en 2009 après avoir condamné le bombardement par Israël d’Al-Manar, le média du Hezbollah. Réintégrée, la NFIJ a menacé en 2012 de quitter l’IFJ qui avait affirmé contre toute évidence que les femmes journalistes subissaient de la violence en Israël. Et en 2016, l’IFJ a pris la défense (soutenue par l’AFP) d’un autre journactiviste, Omar Nazzal, qu’Israël avait arrêté pour ses liens avec le mouvement terroriste FPLP.
En décembre 2016, Nasser Abu Baker a même été candidat au Comité central du Fatah. Il disait vouloir « réveiller les médias du Fatah, qui ont besoin d’être réveillés pour se consacrer en priorité à l’intérêt national et réorienter la boussole dans le sens de notre cause en direction de Jérusalem et du (droit au) retour. » Il n’a pas été élu mais son engagement partisan ne fait aucun doute.
Suspension très temporaire
Activités extérieures
De façon générale, les journalistes AFP ne doivent rien faire qui puisse créer un doute sur leur propre capacité, ou sur celle de l’AFP, à fournir une couverture journalistique impartiale.
(Charte AFP des bonnes pratiques éditoriales et déontologiques)
L’AFP aurait-elle eu quelques états d’âme à employer quelqu’un d’aussi éloigné de ces principes ?
Toujours est-il que les syndicats de journalistes SNJ, SNJ-CGT et CFDT, eux-mêmes membres de la FIJ, ont émis un communiqué pour protester contre la suspension du contrat de travail de Nasser Abu Baker par l’AFP qui a été effective pendant une semaine, du 22 au 28 janvier 2017. On y lit :
Les accusations portées par la Direction sont principalement fondées sur des informations erronées provenant de sites israéliens extrémistes affirmant que notre collègue avait été élu lors du récent congrès du Fatah. Ce qui s’est révélé inexact.
Du point de vue des amis de Nasser Abu Baker, un site comme CAMERA qui a informé sur la participation du journaliste de l’AFP aux élections du Fatah (en précisant, contrairement à ce que dit ce communiqué, qu’il avait manqué son élection) est forcément un « site israélien extrémiste. »
Néanmoins, l’AFP a visiblement jugé qu’il y avait lieu de réagir. Mais que se passera-t-il maintenant que la période d’une semaine est écoulée ? L’AFP peut-elle décemment se dire impartiale et employer comme journaliste quelqu’un qui est lié de près au Fatah, l’un des protagonistes principaux du conflit qu’il couvre, et soutient l’éradication d’Israël (ou d’ailleurs de tout autre pays) ?
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Images : Facebook
DAMRAN / 6 février 2017
Tant que les raclures de poubelles de l’AFP en Israël n’auront pas été suspendus ou mieux, virés, la désinformation, grande spécialité de cette sordide officine, continuera à pourrir les medias francophones qui reprennent mot à mot, toutes les saloperies qu’elle diffuse.
Il est grand temps qu’Israël suspende ou expulse tous les propagandistes désinformateurs déguisés en « journalistes » qui travaillent surplace, et qui pratiquent leur sale besogne en toute impunité, en crachant leur venin sur le pays qui les reçoit. Y’en a marre !!!!!
Encore plus surprenant, personne en France n’organise des manifestations ou de rassemblements contre les charlatans de l’AFP, histoire de lui montrer que personne n’est dupe de son rôle dévastateur dans les opinions francophones.
On peut se demander pour quelles raisons des chaines de TV et de journaux francophones israéliens, continuent à utiliser les services de cette agence de menteurs, de désinformateurs et de manipulateurs, diffuseurs de haine.
Enfin, tant que le parti communiste français qui a la main sur tout ce qui compte en France n’aura pas été éradiqué une bonne fois pour toutes, ce pays ne sera jamais réformé, et ne sera jamais une véritable grande démocratie, comparable aux autres pays européens.
Il est plus que grand temps que ces staliniens et les Roquets d’Orsay fichent la paix à Isaël et s’occupent enfin du souk français…
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דוב קרבי dov kravi / 6 février 2017
Vous oubliez les roquets d’Orsay, souteneurs (au sens argotique) de cette agence de presse semi- gouvernementale.
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Lionel / 8 février 2017
Non ! « il est grand temps » de rien du tout. Une officine gouvernementale organise l’élimination du seul candidat à la présidentielle qui ne prône pas le multiculturalisme. En clair une politique pro-arabe à l’intérieur comme à l’extérieur.
Nous aurons donc Macron ou Hamon … la twitosphere pourra se réjouir au soir du 2e tour.
Rien ne changera ni à l’AFP, ni au Quai d’Orsay.
Ce qui est paradoxal, c’est que les monarchies sunnites, elles, modifient leur perception d’Israel selon leurs intérêts. Le Quai, lui, ne bougera pas … le Quai à d’autres obsessions… le Juif voyez-vous …
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Pingback : Education des Palestiniens à la haine : l’AFP cache la poussière sous le tapis - InfoEquitable / 29 mars 2017
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