Le Congrès américain a voté une mesure coupant l’aide économique à l’Autorité palestinienne tant que celle-ci n’arrêtera pas de verser des salaires aux terroristes palestiniens emprisonnés par Israël et aux familles des terroristes morts. Les médias français ont complètement ignoré le sujet, un manquement grave qui empêche les citoyens de demander des comptes sur l’usage similaire qui est fait de leurs impôts, alors que l’Europe est justement aussi ciblée par le terrorisme.
Le 8 mars 2016, Taylor Force, un Américain de 28 ans en voyage en Israël pour y étudier « l’entreprenariat global » avec son université, a été poignardé à mort par un terroriste palestinien alors qu’il se promenait au bord de la mer dans le port de Jaffa, au sud de Tel Aviv. L’assassin réussit à blesser dix autres personnes sur la promenade et dans un restaurant avant d’être abattu par la police.
L’attaque, dont la seule victime fut ce jeune Américain, se produisit alors que le vice-président américain Joe Biden se trouvait en visite non loin de là, à Tel Aviv où il rencontrait l’ancien président israélien, Shimon Peres. Elle eut donc un certain retentissement aux Etats-Unis.
Le meurtre fut salué par les différentes organisations palestiniennes – Fatah, Hamas, Djihad islamique… Le Fatah, parti de Mahmoud Abbas, déclara que l’attaquant était un héros et un « martyr », et que ces attaques continueraient « tant qu’Israël ne croirait pas en une solution à deux Etats et ne mettrait pas fin à son occupation ». Le terroriste, venu de la ville de Qualqilya située dans les territoires gérés par l’Autorité palestinienne, était pourtant allé « lutter contre l’occupation » à Jaffa, en plein coeur du territoire internationalement reconnu d’Israël : un signe de plus que, dans le langage des Palestiniens (et des médias qui le répliquent), tout l’Etat juif est considéré comme « occupé ».
L’Autorité palestinienne octroya, selon sa pratique, un salaire à la famille du terroriste décédé. En 2017, elle a consacré 347 millions de dollars à ce soutien matériel aux terroristes et à leurs familles via le « Fonds des martyrs de l’Autorité palestinienne ». Des dizaines de milliers de familles reçoivent ainsi des salaires importants – supérieurs au revenu moyen palestinien, et augmentant proportionnellement à la gravité de l’acte terroriste commis – parce que l’un de leurs membres à contribué à tuer des Juifs. Ce montant, porté à 403 millions de dollars dans le budget 2018, a représenté en 2017 environ la moitié de l’aide étrangère (693 millions de dollars en 2017) reçue annuellement par l’Autorité palestinienne.
Les parents de Taylor Force, quand ils ont pris connaissance de ce système qui avait contribué à la mort de leur fils en utilisant des financements étrangers et notamment américains, ont décidé de se battre pour le changer. On peut les écouter expliquer (en anglais) leur action sur Fox News :
Ils ont donc poussé le Congrès à passer une loi, le « Taylor Force Act » (texte ici), destinée couper l’aide économique à l‘Autorité palestinienne tant que celle-ci ne changerait pas les lois par lesquelles elle paie ces salaires aux terroristes palestiniens emprisonnés et aux familles des terroristes morts. Le texte garde des exceptions pour des financements qui continueront à être octroyés à des projets comme des hôpitaux, des programmes de traitements des eaux usées ou des initiatives de vaccination pour des enfants.
La nouvelle loi, promue par trois sénateurs républicains avec comme chef de file le sénateur Lindsey Graham, a fini par recueillir l’assentiment des Démocrates initialement réticents. Au point que le texte a été voté à l’unanimité par la Chambre des représentants, signe qu’il s’agit d’un sujet recueillant un large consensus dans la société américaine.
Le Congrès a donc adopté le Taylor Force Act et le président Donald Trump l’a promulgué.
Et l’Europe ?
La nouvelle est importante. Elle montre que les Etats-Unis, de manière « bipartisane » c’est à dire au-delà des clivages politiques, considèrent que l’Autorité palestinienne utilise des fonds étrangers pour soutenir le terrorisme.
Cette même Autorité palestinienne est l’interlocuteur privilégié des pays européens. Le président Macron a loué l’année dernière « l’engagement constant en faveur de la non-violence » de Mahmoud Abbas en le recevant à l’Elysée. Bien d’autres politiciens européens tiennent un discours similaire.
Et comme les Etats-Unis jusqu’à présent, l’Union européenne et ses membres donnent chaque année des millions d’euros à l’Autorité palestinienne. En 2016, l’Union européenne à elle seule a soutenu l’Autorité palestinienne à hauteur de 184 millions d’euros – la majeure partie de ce montant étant réservée aux « salaires et pensions ». Et c’est sans compter les aides accordées par chaque pays : pour la France, « une aide budgétaire directe de 16 M€ (150 M€ sur la période 2008-2014, l’Autorité palestinienne étant le premier récipiendaire au monde de l’aide budgétaire française) qui contribue activement à la consolidation des institutions du futur Etat palestinien et au paiement des salaires des fonctionnaires, notamment dans les secteurs de l’éducation et de la santé en Cisjordanie et à Gaza ».
Silence complet dans les médias
En clair, chaque citoyen européen qui paie des impôts finance en partie l’Autorité palestinienne. Celle-ci ne cache pas qu’elle verse des salaires à ceux qu’elle appelle des « martyrs » et à leurs familles. Les Etats-Unis ont pris une mesure pour arrêter de subventionner ces activités terroristes.
Les contribuables français et européens sont hautement concernés par cette information. S’ils en avaient connaissance, ils pourraient peut-être exiger un meilleur usage de leurs impôts et demander à l’Europe de prendre des mesures à son tour.
Il n’en sera rien : les salaires payés par l’Autorité palestinienne aux terroristes sont un sujet pratiquement absent de la presse. La majorité des citoyens européens ne sont tout simplement pas au courant du phénomène.
La mesure prise par les députés américains pour y mettre fin n’a été traitée dans aucun média francophone. Seuls des médias « communautaires » juifs, ou israéliens francophones, en ont parlé. Pas la moindre dépêche à l’AFP. Rien dans aucun grand quotidien.
Il faut encore regarder Fox News, pour prendre la mesure des efforts entrepris par les parents de Taylor Force et le Congrès pour empêcher d’autres terroristes palestiniens de tuer de futurs innocents.
Voilà un nouveau cas majeur de désinformation par omission. Alors que la France et l’Europe sont confrontées au terrorisme sur leur sol, est-il acceptable que leurs citoyens ne sachent pas que leurs impôts servent justement à financer des terroristes comme celui qui s’en est pris aux promeneurs de Jaffa et a ôté la vie à ce jeune américain ?
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